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Mexique : Le maire de Chilpancingo assassiné, choc dans l'État de Guerrero

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Le maire de Chilpancingo, Alejandro Arcos Catalan, a été brutalement assassiné six jours après sa prise de fonction. Cet acte de violence soulève des inquiétudes quant à la sécurité dans l'État de Guerrero.

Dans un acte de violence choquant, Alejandro Arcos Catalan, le maire de Chilpancingo, capitale de l'État de Guerrero au Mexique, a été assassiné le 6 octobre 2024, seulement six jours après avoir pris ses fonctions. Cet événement tragique met en lumière la situation sécuritaire précaire dans cette région du sud du Mexique.

Evelyn Salgado, gouverneure de l'État de Guerrero, a fermement condamné cet homicide, exprimant sa profonde indignation face à cette perte qui endeuille toute la société de Guerrero. De son côté, Alejandro Moreno, président du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), a souligné que cet assassinat survient peu après celui de Francisco Tapia, secrétaire de la même municipalité, trois jours auparavant.

Chilpancingo, ville d'environ 283 354 habitants selon les chiffres de 2020, est la capitale de l'État de Guerrero depuis 1871. Cette région est malheureusement connue pour sa production d'opium et son taux élevé de criminalité, reflétant les défis sécuritaires auxquels le Mexique est confronté depuis le début de la guerre contre la drogue en 2006.

L'assassinat d'Arcos Catalan intervient dans un contexte politique tendu. Élu le 2 juin 2024 sous la bannière de l'alliance d'opposition PRI-PRD-PAN, il représentait un changement politique dans une région historiquement marquée par les conflits sociaux et les mouvements de guérilla. Cet incident soulève des questions sur la capacité des autorités à protéger les élus locaux et à maintenir l'ordre public.

Le timing de cet assassinat est particulièrement préoccupant, survenant seulement cinq jours après l'investiture de la présidente Claudia Sheinbaum, première femme élue à ce poste au Mexique. La nouvelle administration doit présenter son plan national de sécurité le 8 octobre, dans un pays où le taux d'homicides atteignait environ 25 pour 100 000 habitants en 2023.

Ce drame met en évidence les défis auxquels le Mexique est confronté en matière de sécurité publique. Depuis le début de la guerre contre la drogue en 2006, le pays a connu plus de 400 000 homicides, avec un taux d'impunité dépassant les 90%. Les cartels de la drogue exercent une influence significative dans certaines régions, compliquant les efforts des autorités pour rétablir l'ordre.

L'État de Guerrero, nommé en l'honneur de Vicente Guerrero, héros de l'indépendance mexicaine, illustre les complexités du système fédéral mexicain. Alors que l'économie de l'État repose principalement sur l'agriculture, le tourisme et l'exploitation minière, la violence liée au crime organisé menace son développement et la sécurité de ses habitants.

"Je condamne de manière énergique l'homicide du président du conseil municipal de Chilpancingo, Alejandro Arcos Catalan, que le parquet général de l'État a confirmé. Sa perte endeuille toute la société du Guerrero et nous remplit d'indignation."

Evelyn Salgado, gouverneure de l'État de Guerrero

Cet assassinat rappelle l'urgence de réformes profondes dans le système de sécurité mexicain. Alors que le pays, deuxième plus peuplé d'Amérique latine après le Brésil, cherche à renforcer ses institutions démocratiques établies par la Constitution de 1917, la violence politique reste un obstacle majeur à surmonter.

La mort d'Alejandro Arcos Catalan souligne la nécessité d'une action concertée entre les différents niveaux de gouvernement pour lutter contre la criminalité organisée et protéger les représentants élus. Le plan de sécurité national attendu devra aborder ces défis de manière globale pour espérer apporter un changement significatif dans des États comme Guerrero, où la violence menace le tissu même de la société civile.