maladies-respiratoires--3e-cause-de-deces-en-france-en-2022

Maladies respiratoires : 3e cause de décès en France en 2022

 • 0 views

En 2022, les maladies respiratoires sont devenues la troisième cause de mortalité en France, derrière les cancers et les maladies cardiovasculaires. Cette évolution s'explique par la recrudescence des épidémies hivernales et le recul du Covid-19.

En 2022, la France a connu une évolution significative des causes de mortalité, avec les maladies respiratoires devenant la troisième cause de décès, selon des études publiées le 8 octobre 2024. Cette progression s'explique principalement par la résurgence des épidémies hivernales et le recul relatif du Covid-19.

Les tumeurs et les maladies cardiovasculaires demeurent les deux premières causes de décès en France. Le cancer, responsable de plus d'un quart des décès en 2022, reste la principale cause de mortalité. Anne Fouillet de Santé publique France souligne que la mortalité due au cancer poursuit sa tendance à la baisse, bien qu'elle se soit stabilisée chez les femmes. Les cancers du poumon, colorectaux, du sein, du pancréas et de la prostate sont les plus fatals.

Il est important de noter que le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier dans le monde, tandis que le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent. Le cancer du sein, quant à lui, est le cancer le plus fréquent chez les femmes.

Les maladies cardio-neurovasculaires, incluant les infarctus du myocarde et les AVC, ont causé plus d'un cinquième des décès. La mortalité due à ces pathologies a progressé, notamment chez les femmes et les personnes de plus de 85 ans. Cette tendance a également été observée dans d'autres pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège.

Les maladies respiratoires hors Covid, telles que les pneumonies, les maladies chroniques et la grippe, ont représenté 6,7% des décès en 2022. Anne Fouillet explique que cette augmentation est principalement due aux épidémies hivernales de grippe et de virus respiratoire syncytial (VRS), ainsi qu'aux canicules estivales. Il est à noter que la pneumonie est la principale cause de décès par maladie infectieuse dans le monde, tandis que la grippe saisonnière cause entre 290 000 et 650 000 décès par an à l'échelle mondiale.

Le Covid-19 a reculé à la cinquième place des causes de décès en 2022, tout en restant responsable de 6,1% de l'ensemble des décès. Les victimes étaient généralement plus âgées qu'en 2021.

"Le Covid a pu prendre un peu le pas en 2020-2021 sur les autres causes de mortalité, par un phénomène de concurrence ; en 2022, ce sont plutôt les maladies respiratoires qui l'ont repris."

Anne Fouillet explique :

L'étude révèle également une augmentation notable des décès dus aux maladies endocriniennes, digestives et génito-urinaires. La mortalité liée aux pathologies du système nerveux, dont la maladie d'Alzheimer, est remontée à des niveaux proches de l'avant-pandémie. Il est important de noter que la maladie d'Alzheimer est la forme la plus courante de démence.

Un fait marquant de l'année 2022 est l'augmentation de la mortalité due aux accidents, en particulier les chutes et les accidents domestiques, notamment chez les personnes âgées. Les décès dus aux accidents de transport ont également progressé, sans toutefois atteindre le niveau d'avant la pandémie.

Elise Coudin de l'Inserm souligne que les effets du sexe et de l'âge se combinent dans les différentes causes de décès. La surmortalité masculine est très prononcée à tous les âges, tandis que les femmes qui décèdent sont généralement plus âgées que les hommes.

Ces résultats mettent en lumière l'importance de la prévention et de la prise en charge des maladies respiratoires, ainsi que la nécessité de maintenir les efforts de lutte contre les principales causes de mortalité que sont les cancers et les maladies cardiovasculaires.