Yoav Gallant, ministre de la Défense israélien, s'est vu refuser un déplacement crucial à Washington par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, illustrant les tensions au sein du gouvernement israélien. Cette décision, survenue le 9 octobre 2024, souligne les désaccords persistants entre les deux hommes dans la gestion des conflits à Gaza et au Liban, ainsi que dans la préparation d'une riposte contre l'Iran.
Le voyage annulé de Gallant visait à rencontrer son homologue américain, Lloyd Austin, pour discuter des frappes prévues contre l'Iran. Cette annulation intervient dans un contexte de relations tendues entre Israël et les États-Unis, son principal allié international. Joe Biden, président américain, ne cache plus son aversion pour Nétanyahou, compliquant davantage la situation diplomatique.
Un appel téléphonique a eu lieu le 10 octobre entre Nétanyahou et Biden, en présence de la vice-présidente Kamala Harris. Cette conversation avait pour but d'examiner les opérations militaires israéliennes à Gaza et au Liban, ainsi que la stratégie envisagée contre l'Iran. Le Premier ministre israélien cherche à impliquer les États-Unis tout en gardant le contrôle sur l'ampleur des frappes prévues.
Malgré son exclusion des discussions avec Washington, Gallant a déclaré que les frappes contre l'Iran seraient "meurtrières, précises et surprenantes". Cette affirmation laisse entrevoir la possibilité d'opérations spéciales, rappelant l'élimination d'Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, à Téhéran le 31 juillet 2024.
La tension monte depuis le tir de 180 missiles balistiques iraniens vers Israël le 1er octobre 2024. Cette escalade fait craindre un embrasement régional, alors que le Moyen-Orient est déjà marqué par des conflits complexes impliquant Gaza et le Liban.
"Ils ne vont pas comprendre ce qui leur est arrivé et comment cela leur est arrivé."
Le cabinet de sécurité israélien, forum décisionnel crucial pour les questions de sécurité nationale, devait voter sur les détails des frappes contre l'Iran le 10 octobre. Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur la stabilité régionale et les relations internationales d'Israël.
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels fait face Israël, un an après l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Le pays se trouve à un carrefour stratégique, devant gérer simultanément des menaces internes et externes, tout en naviguant dans des eaux diplomatiques agitées avec son allié américain.