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Nétanyahou et Gaza : Une guerre sans fin ni stratégie claire ?

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Le Premier ministre israélien poursuit la guerre à Gaza sans objectifs politiques définis. Cette approche soulève des questions sur ses motivations et sa stratégie à long terme pour le conflit israélo-palestinien.

La guerre à Gaza se poursuit sans relâche, avec Benjamin Nétanyahou insistant sur une "victoire totale" sans pour autant définir clairement les objectifs politiques de ce conflit. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la stratégie d'Israël et les motivations de son Premier ministre.

Depuis le début des hostilités il y a environ un an, le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus de 70 ans, a pris une nouvelle dimension. La bande de Gaza, territoire de seulement 365 km² abritant près de 2 millions d'habitants, est au cœur de cette escalade. Nétanyahou, qui cumule plus de 15 ans au poste de Premier ministre, semble déterminé à poursuivre les opérations militaires malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu.

Plusieurs hypothèses circulent quant aux raisons de cette obstination :

  • Pression politique interne
  • Crainte d'une commission d'enquête sur les événements du 7 octobre 2023
  • Volonté de maintenir le pouvoir jusqu'aux élections américaines de novembre 2024, voire jusqu'aux élections israéliennes d'octobre 2026

Au-delà de ces considérations immédiates, la stratégie à long terme de Nétanyahou s'inscrit dans une vision plus large du conflit. Cette approche, enracinée dans le mouvement sioniste né à la fin du 19e siècle, repose sur plusieurs principes :

  • La conviction que la terre entre le Jourdain (251 km de long) et la Méditerranée (bordant Israël sur 273 km) appartient historiquement aux Juifs
  • La mission de l'État d'Israël de concrétiser ce droit par la colonisation
  • L'idée que la population palestinienne doit accepter l'hégémonie israélienne ou partir

Cette vision a des implications profondes pour la région. Depuis la création d'Israël en 1948, le conflit a généré plus de 130 résolutions de l'ONU. Des initiatives comme le processus de paix d'Oslo en 1993 ou le retrait des colonies de Gaza en 2005 n'ont pas réussi à apporter une paix durable.

La situation actuelle, avec plus de 600 000 colons en Cisjordanie et un mur de séparation de plus de 700 km, illustre la complexité du problème. Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, et l'Autorité palestinienne, créée en 1994, font face à un Israël déterminé à maintenir son contrôle.

Pour sortir de cette "guerre de cent ans", un nouveau modèle politique semble nécessaire. Il devra prendre en compte les réalités démographiques, géographiques et historiques de la région, tout en respectant les droits et aspirations des deux peuples.

La Knesset, avec ses 120 sièges, et la société israélienne dans son ensemble, devront jouer un rôle crucial dans la définition de ce nouveau paradigme. La coexistence des langues arabe et hébraïque comme langues officielles d'Israël pourrait servir de symbole pour un futur où les deux communautés vivraient côte à côte dans la paix et la dignité.