La France connaît actuellement une reprise modérée de l'épidémie de Covid-19, un phénomène attendu avec l'arrivée de l'automne 2024. Bien que la présence du virus soit notable, les experts soulignent que sa circulation reste nettement inférieure à celle observée les années précédentes.
Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), explique que le SARS-CoV-2 a maintenu une présence discrète durant l'été, avec de légères augmentations lors d'événements de grande ampleur. La rentrée scolaire et le retour de températures plus fraîches ont favorisé une recrudescence des cas.
Le Covid-19 s'est désormais intégré au paysage des infections respiratoires saisonnières, à l'instar de la grippe. Cependant, Olivier Saint-Lary, médecin généraliste et président du Collège national des généralistes enseignants, souligne une différence majeure : l'émergence plus fréquente de nouveaux variants du SARS-CoV-2 par rapport au virus de la grippe.
Les données publiées par Santé publique France le 2 octobre 2024 présentent un tableau nuancé de la situation épidémique :
- Les indicateurs de médecine de ville et hospitaliers suggèrent une stabilisation
- La surveillance des eaux usées indique une augmentation continue de la circulation virale
- Une hausse des infections symptomatiques persiste chez les personnes de 65 ans et plus
Face à cette situation, une campagne de vaccination conjointe contre le Covid-19 et la grippe est prévue à partir du 15 octobre 2024. Elle ciblera principalement les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que celles présentant des facteurs de risque de forme grave, tels que des pathologies chroniques.
Il est important de noter que le SARS-CoV-2, identifié pour la première fois en décembre 2019 à Wuhan, en Chine, a considérablement modifié notre approche des maladies infectieuses. La pandémie a accéléré le développement de nouvelles technologies vaccinales, notamment les vaccins à ARNm, et a renforcé la collaboration scientifique internationale.
La surveillance du Covid-19 s'appuie sur divers outils, dont le réseau Sentinelles, établi en France depuis 1984, et l'analyse des eaux usées, devenue un indicateur précieux de la circulation virale. Ces méthodes, combinées aux tests PCR, considérés comme les plus fiables pour la détection du SARS-CoV-2, permettent une surveillance étroite de l'évolution de l'épidémie.
"Il n'y a aucun signal inquiétant. Cette tendance à la hausse semble être en train de plafonner. Les niveaux de circulation du SARS-CoV-2, cet automne, sont très en deçà de ceux des années précédentes."
Bien que la situation actuelle soit moins alarmante que par le passé, la vigilance reste de mise, notamment en raison de l'impact du Covid-19 sur la santé mentale et du phénomène du Covid long. Les mesures préventives, telles que le port du masque dans certaines situations et l'hygiène des mains, demeurent recommandées, en particulier pour les personnes vulnérables.