Épidémie de mpox en Afrique : 866 décès et alerte sanitaire

L'Africa CDC signale 866 décès dus à la mpox en Afrique depuis janvier 2024. L'épidémie, avec 34 297 cas recensés, n'est pas sous contrôle, suscitant l'inquiétude des autorités sanitaires.

4 octobre 2024, 08:00  •  14 vues

Épidémie de mpox en Afrique : 866 décès et alerte sanitaire

L'épidémie de mpox continue de sévir en Afrique, avec des conséquences alarmantes. Selon le dernier bilan de l'Africa CDC, publié le 3 octobre 2024, 866 personnes ont succombé à cette maladie depuis le début de l'année. L'agence sanitaire de l'Union africaine a recensé un total de 34 297 cas à travers les cinq régions du continent.

La mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, a été officiellement détectée dans seize pays africains. Le Dr Jean Kaseya, directeur général de l'Africa CDC, a déclaré lors d'une conférence de presse que "l'épidémie n'est pas sous contrôle". Il a souligné que près de 2 500 nouveaux cas hebdomadaires ont été enregistrés ces dernières semaines, et a déploré le faible taux de tests de confirmation.

La maladie, découverte pour la première fois en 1958 chez des singes de laboratoire, a fait son apparition chez l'homme en 1970 en République démocratique du Congo (RDC). Elle se caractérise par des symptômes tels que fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. La période d'incubation varie généralement de 6 à 13 jours, et les symptômes persistent de 2 à 4 semaines.

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Le Ghana a récemment signalé son premier cas confirmé de mpox en 2024. Un jeune garçon, vivant à environ 475 kilomètres de la capitale Accra, a présenté les symptômes caractéristiques du virus. Patrick Kuma-Aboagye, directeur général du service de santé du Ghana (GHS), a indiqué que le patient a été autorisé à quitter l'hôpital et que son état est stable. Les autorités surveillent actuellement vingt-cinq personnes ayant été en contact avec lui, tandis que 230 autres cas suspects font l'objet d'une enquête.

La recrudescence de la mpox sur le continent africain et l'apparition d'un nouveau variant (clade 1b) ont poussé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mi-août son plus haut degré d'alerte mondiale. Ce nouveau variant a été identifié dans plusieurs pays, notamment en RDC, au Burundi, au Kenya, en Ouganda et au Rwanda.

Face à cette situation préoccupante, des efforts de vaccination sont en cours. Le Rwanda a commencé sa campagne le 17 septembre 2024. En RDC, épicentre de l'épidémie, le lancement de la campagne de vaccination a été retardé, mais devrait débuter dans les prochains jours selon le Dr Kaseya.

Il est important de noter que la mpox peut se transmettre par contact étroit avec une personne infectée ou par l'intermédiaire d'objets contaminés. Bien qu'il n'existe pas de traitement spécifique, les vaccins contre la variole offrent une certaine protection. Les personnes immunodéprimées sont particulièrement vulnérables aux formes graves de la maladie.

La communauté internationale reste vigilante face à cette épidémie, qui souligne l'importance de la surveillance continue et de la coopération entre les pays pour contrôler la propagation de la mpox en Afrique et au-delà.