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Un an après l'attaque du Hamas, Israël reste profondément divisé

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Un an après l'attaque du Hamas, Israël fait face à des divisions internes profondes. Le désaccord sur la commémoration du 7 octobre révèle les tensions entre le gouvernement et les familles des victimes.

Un an s'est écoulé depuis l'attaque du Hamas contre Israël, survenue le 7 octobre 2023, marquant le pire massacre de l'histoire du pays. Aujourd'hui, l'État hébreu se trouve confronté à des divisions internes profondes, mettant en lumière la fragilité de l'unité nationale qui avait prévalu immédiatement après l'attaque.

Le Hamas, organisation palestinienne islamiste fondée en 1987, a perpétré une attaque qui a coûté la vie à 1 200 personnes et entraîné la prise en otage de 251 autres. Cette tragédie a profondément marqué Israël, un pays d'environ 9 millions d'habitants en 2024, connu pour son économie dynamique et son secteur high-tech florissant.

La commémoration de cet événement tragique est devenue un sujet de discorde. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, à la tête de la coalition la plus radicale de l'histoire du pays, a chargé la ministre des transports, Miri Regev, d'organiser la cérémonie commémorative. Cette décision, annoncée le 18 août 2024, a été perçue comme une provocation par de nombreuses familles de victimes.

Miri Regev, figure controversée du parti Likoud, est connue pour ses positions radicales. Son passé en tant que ministre de la culture de 2015 à 2020 a été marqué par des déclarations polémiques et des actions contestées, notamment envers l'organisation de droits humains Breaking the Silence.

Les familles des victimes, en particulier celles des kibboutz bordant Gaza, s'opposent fermement à l'initiative gouvernementale. Yotam Shimriz, survivant du kibboutz de Kfar Aza et membre d'un collectif représentant les communautés frontalières, a exprimé son refus catégorique de laisser le gouvernement organiser l'hommage.

"C'est le gouvernement qui était au pouvoir le 7 octobre [2023]. Il n'a pas rencontré les familles, il n'a pas pris ses responsabilités, il n'a pas formé de commission d'enquête et je ne souhaite pas qu'il décide de la façon dont on se souviendra de mes amis, de la façon dont on se souviendra de mon frère"

Yotam Shimriz, survivant du kibboutz de Kfar Aza

Cette division reflète les tensions persistantes au sein de la société israélienne, exacerbées par un conflit qui dure depuis plus de 70 ans. Malgré son statut de membre des Nations Unies depuis 1949 et ses succès économiques, Israël continue de faire face à des défis internes et externes complexes.

La situation actuelle met en lumière les difficultés d'un pays où le service militaire est obligatoire pour la plupart des citoyens et où la sécurité reste une préoccupation constante. Alors que Tel Aviv prospère en tant que centre économique et que Jérusalem demeure un point de tension diplomatique, les Israéliens cherchent un moyen de surmonter leurs divisions pour honorer la mémoire des victimes du 7 octobre.