Un an après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 101 otages demeurent captifs à Gaza, malgré les efforts militaires et diplomatiques d'Israël. Cette situation perdure en dépit de l'offensive israélienne qui a coûté la vie à environ 42 000 Palestiniens et détruit une grande partie de Gaza, une bande de terre de 365 km² le long de la mer Méditerranée.
Sur les 251 personnes enlevées initialement, 117 ont été libérées, principalement lors d'un échange en novembre 2023. Selon des sources israéliennes, seule une quarantaine d'otages seraient encore en vie. Parmi eux, 11 sont des militaires, dont 5 femmes. Les autorités israéliennes affirment que 70 otages sont décédés, dont 33 corps restent à Gaza. Tragiquement, 3 otages ont été tués par erreur par des soldats israéliens.
Les négociations, menées par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, n'ont pas abouti à des résultats significatifs. Les principaux obstacles sont Yahya Sinouar, leader du Hamas depuis la mort présumée d'Ismaïl Haniyeh le 31 juillet 2024 à Téhéran, et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
"Nous sommes obligés de ramener les otages"
Malgré cette déclaration, Nétanyahou a souvent freiné les avancées des négociateurs, ce qui contraste avec l'importance accordée au retour des prisonniers dans la société israélienne. Cette attitude soulève des questions sur la stratégie du gouvernement, d'autant plus que Tsahal, l'armée israélienne, est considérée comme l'une des plus puissantes au monde.
Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus de 70 ans, se trouve à un nouveau point critique. La population de Gaza, environ 2 millions d'habitants, subit les conséquences d'un blocus imposé depuis 2007, année où le Hamas a pris le contrôle du territoire.
Les familles des otages et de nombreux Israéliens continuent de manifester pour exiger le retour de leurs proches. Une manifestation s'est tenue le 15 juin 2024 à Tel-Aviv, illustrant la persistance de cette crise humanitaire.
La communauté internationale, y compris l'ONU, a fréquemment critiqué les actions d'Israël à Gaza. Cependant, les États-Unis restent le principal allié d'Israël sur la scène internationale, compliquant les efforts diplomatiques pour résoudre la crise.
La situation des otages met en lumière la complexité du conflit, où s'entremêlent des enjeux de sécurité, de politique intérieure et de droit international. La solution à deux États, cadre principal proposé pour résoudre le conflit, semble plus éloignée que jamais face à cette crise prolongée.
Alors que le Mossad, le service de renseignement extérieur d'Israël, poursuit ses efforts pour localiser les otages, la Knesset, le parlement israélien, débat des stratégies à adopter. Entre-temps, les tunnels souterrains du Hamas à Gaza compliquent les opérations de sauvetage, illustrant les défis techniques auxquels fait face l'armée israélienne malgré sa supériorité technologique, symbolisée par le système de défense antimissile Dôme de Fer.
La crise des otages continue ainsi de marquer profondément la société israélienne, rappelant les vers du poète national Haim Nahman Bialik sur la vengeance, cités par Nétanyahou au lendemain de l'attaque. Un an après, la résolution de cette situation reste un défi majeur pour Israël et la communauté internationale.