La récente escalade des tensions entre Israël et l'Iran met la France dans une position délicate au Moyen-Orient. Un an après les attaques du 7 octobre 2023, alors que le conflit à Gaza se poursuit, Paris s'est aligné sur la position d'Israël et des États-Unis pour condamner le lancement de missiles iraniens vers l'État hébreu le 1er octobre 2024.
Le G7, groupe informel des sept pays les plus industrialisés du monde, a tenu une visioconférence le 2 octobre 2024 pour discuter de la situation. Les dirigeants ont exprimé leur préoccupation face à l'escalade du conflit et ont fermement condamné l'attaque iranienne contre Israël. Cette réaction unanime souligne l'importance stratégique de la région pour les puissances occidentales.
Joe Biden, président des États-Unis depuis 2021, a clairement défini une limite à la riposte israélienne, excluant toute attaque contre les installations nucléaires iraniennes. Cette position reflète la complexité du programme nucléaire iranien, source de tensions internationales depuis des décennies.
"Nous sommes d'accord tous les sept sur le fait que les Israéliens ont le droit de riposter, mais qu'ils doivent répondre de manière proportionnée."
En France, Emmanuel Macron, président depuis 2017, a convoqué un conseil de défense à l'Élysée le 1er octobre au soir. Il a condamné fermement les attaques iraniennes contre Israël tout en appelant à la fin des actions du Hezbollah et des opérations militaires israéliennes au Liban, souvent appelé le "pays du Cèdre".
Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, a souligné que la sécurité d'Israël n'était pas négociable. Il a pointé du doigt l'Iran et ses alliés comme source d'instabilité dans la région, mentionnant les activités du Hezbollah à la frontière nord d'Israël, les milices chiites en Irak, et les attaques des houthis en mer Rouge.
La position de la France dans cette crise reflète sa longue histoire diplomatique au Moyen-Orient. Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la France entretient des relations diplomatiques avec Israël depuis 1949 et a joué un rôle important dans les négociations sur le nucléaire iranien. Cependant, cette prise de position aux côtés d'Israël pourrait fragiliser l'influence française dans une région où elle a des intérêts économiques et diplomatiques importants, notamment au Liban.
L'escalade actuelle met en lumière la complexité des relations internationales dans cette région stratégique. La France, tout en soutenant ses alliés occidentaux, doit naviguer avec précaution pour préserver ses intérêts et son influence dans un Moyen-Orient en constante évolution.