L'ouragan Hélène a laissé dans son sillage une dévastation sans précédent dans le sud-est des États-Unis, provoquant au moins 155 décès et des dégâts matériels considérables. La Caroline du Nord, l'État le plus durement touché, déplore à elle seule 74 victimes.
Le gouverneur de Caroline du Nord, Roy Cooper, a déclaré : « Nous savons que la dévastation provoquée par l'ouragan Hélène est au-delà de l'imaginable. Des localités ont été rayées de la carte. » Cette catastrophe survient à un moment critique, à seulement un mois de l'élection présidentielle américaine prévue le 5 novembre 2024.
La réponse à cette crise s'est rapidement invitée dans la campagne électorale. Le président Joe Biden prévoit de se rendre en Caroline du Nord, tandis que la vice-présidente Kamala Harris visitera la Géorgie. Ces deux États, considérés comme pivots, pourraient jouer un rôle décisif dans l'issue du scrutin.
Le candidat républicain, Donald Trump, a accusé l'administration fédérale de manquer de réactivité face à l'ampleur de la catastrophe. En réponse, Joe Biden a vivement réfuté ces allégations, les qualifiant de mensongères et d'irresponsables.
Plus de 1,4 million de foyers et commerces restaient privés d'électricité le 1er octobre au soir, soulignant la vulnérabilité de l'infrastructure électrique américaine face aux catastrophes naturelles. Les autorités s'attendent à une aggravation du bilan, certaines zones demeurant inaccessibles par voie terrestre.
Dans le sud du massif des Appalaches, Hélène a provoqué des inondations soudaines aux conséquences dévastatrices. Les images des environs d'Asheville, en Caroline du Nord, montrent des quartiers entiers rasés et des routes détruites par les crues. Les secours s'efforcent d'atteindre les zones isolées par voie aérienne pour apporter aide et ravitaillement.
Joe Biden a souligné le lien entre cette catastrophe et le changement climatique, rappelant que le réchauffement des eaux océaniques augmente la probabilité d'ouragans plus intenses et destructeurs.
« Il n'y a aucun doute que ces ravages sont dus au changement climatique. »
Cette catastrophe met en lumière l'importance cruciale de la gestion des crises dans le contexte politique américain. Les efforts de reconstruction, qui pourraient s'étendre sur plusieurs années et coûter des milliards de dollars, seront scrutés de près par l'opinion publique et pourraient influencer les résultats électoraux à venir.