Crise en Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement promet un soutien renforcé

Face à la crise en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre annonce des mesures de soutien. Report des élections et mission de dialogue prévus pour apaiser les tensions.

1 octobre 2024, 19:54  •  183 vues

Crise en Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement promet un soutien renforcé

Le 1er octobre 2024, l'Assemblée nationale française a accueilli une délégation du Congrès de Nouvelle-Calédonie, marquant un moment important dans la gestion de la crise que traverse ce territoire d'outre-mer. Le Premier ministre, Michel Barnier, a présenté sa déclaration de politique générale, se concentrant particulièrement sur la situation néo-calédonienne.

La Nouvelle-Calédonie, collectivité sui generis depuis 1999, fait face à une "crise d'une gravité exceptionnelle" suite à l'insurrection indépendantiste du 13 mai 2024. Ce territoire, situé dans l'océan Pacifique et découvert par James Cook en 1774, compte environ 270 000 habitants et est connu pour sa richesse en nickel, sa principale ressource économique.

Pour répondre à cette crise, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures :

  • Création d'une délégation interministérielle pour piloter la reconstruction économique et sociale.
  • Mission de concertation et de dialogue menée par les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat à Nouméa.
  • Report des élections provinciales à fin 2025.
  • Abandon du projet de réforme du corps électoral.

Les dégâts immédiats sont estimés à plus de 2 milliards d'euros, avec une perte d'un quart du produit intérieur brut du territoire. Le gouvernement s'engage à un soutien sur le long terme, reconnaissant l'importance de ce territoire qui, bien que n'étant pas membre de l'Union européenne, joue un rôle crucial dans la présence française dans le Pacifique.

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La décision de reporter les élections et d'abandonner le projet de réforme électorale vise à apaiser les tensions entre indépendantistes et loyalistes. Cette approche tient compte de la complexité politique de la Nouvelle-Calédonie, divisée en trois provinces (Sud, Nord et Îles Loyauté) et dotée d'un statut particulier depuis l'accord de Nouméa de 1998.

"La décider est une marque de considération énorme"

Philippe Gomès, chef du parti Calédonie Ensemble (droite modérée)

Cette déclaration reflète l'accueil positif de certains politiciens locaux face aux initiatives du gouvernement. Cependant, il est important de noter que la situation reste délicate, avec des opinions divergentes sur l'avenir institutionnel du territoire.

La Nouvelle-Calédonie, connue pour son lagon exceptionnel et sa biodiversité unique, fait face à des défis économiques et politiques majeurs. Le franc Pacifique, sa monnaie locale, et son statut particulier témoignent de sa position unique au sein de la République française.

Le Président de la République prévoit de rencontrer les élus néo-calédoniens en novembre 2024, soulignant l'importance accordée à ce dossier par les plus hautes instances de l'État. Cette approche vise à trouver un consensus sur l'avenir institutionnel de ce territoire, qui a déjà connu trois référendums sur l'indépendance entre 2018 et 2021.

En conclusion, la gestion de la crise en Nouvelle-Calédonie représente un défi majeur pour le gouvernement français. Les mesures annoncées visent à restaurer la stabilité et à promouvoir le dialogue, tout en reconnaissant la richesse culturelle et naturelle de ce territoire, symbolisée par le cagou, son oiseau emblématique.