Barnier relance le débat sur la fin de vie : dialogue prévu pour 2025

Michel Barnier annonce la reprise du dialogue sur la fin de vie début 2025, malgré les pressions. Il promet également un renforcement des soins palliatifs, soulignant l'importance de ce sujet sociétal complexe.

2 octobre 2024, 07:22  •  87 vues

Barnier relance le débat sur la fin de vie : dialogue prévu pour 2025

Michel Barnier a abordé le sujet sensible de la fin de vie lors de son discours à l'Assemblée nationale le 1er octobre 2024. Contrairement aux attentes, le Premier ministre n'a pas éludé cette question sociétale majeure du second quinquennat d'Emmanuel Macron.

"Etre fraternel, c'est savoir accompagner les personnes en fin de vie"

Michel Barnier, Premier ministre français

Cette déclaration marque la volonté du gouvernement de poursuivre le débat sur ce sujet complexe. Barnier a annoncé la reprise du dialogue avec les parlementaires, le Sénat, les soignants et les associations au début de l'année 2025. Cette décision intervient après l'interruption de l'examen du projet de loi suite à la dissolution de l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre a souligné la nécessité de prendre le temps nécessaire pour aborder ce dossier, reconnaissant que les opinions sont partagées. Cette approche prudente reflète la complexité du débat sur la fin de vie, qui implique des considérations éthiques, religieuses et médicales.

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Parallèlement, Barnier a promis un renforcement des efforts en faveur des soins palliatifs dès 2025. Cette annonce s'inscrit dans un contexte où l'Organisation Mondiale de la Santé reconnaît les soins palliatifs comme un droit humain fondamental. Le développement de ces soins, qui visent à soulager la douleur et améliorer la qualité de vie des patients en phase terminale, est crucial face au vieillissement de la population.

La question d'une proposition de loi (PPL) reste en suspens. Le député Olivier Falorni a recueilli 180 signatures pour une PPL déposée en juillet 2024, mais Barnier n'a pas explicitement validé cette approche. Le Premier ministre a toutefois évoqué la possibilité d'un partage de l'ordre du jour entre le gouvernement et le Parlement pour des propositions de loi transpartisanes.

Ce débat s'inscrit dans un contexte européen où certains pays, comme les Pays-Bas et la Belgique, ont légalisé l'euthanasie, tandis que d'autres, comme la Suisse, autorisent le suicide assisté. La France, quant à elle, a adopté la loi Claeys-Leonetti en 2016, permettant la sédation profonde et continue jusqu'au décès.

L'approche de Barnier reflète la complexité du sujet, prenant en compte les avancées médicales qui prolongent la vie et posent de nouvelles questions éthiques. Le débat implique également des considérations sur le rôle des familles dans les décisions de fin de vie et les variations culturelles et législatives.

En attendant les discussions prévues pour 2025, l'attention se portera sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l'automne 2024, qui donnera une indication sur l'ampleur des efforts prévus pour les soins palliatifs. Cette question reste cruciale, notamment à la lumière des défis révélés par la pandémie de COVID-19 concernant l'accès à ces soins essentiels.