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L'Assemblée nationale en quête d'autonomie sous Braun-Pivet

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Face à un exécutif fragilisé, Yaël Braun-Pivet cherche à renforcer le rôle de l'Assemblée nationale. Des initiatives législatives audacieuses sont envisagées malgré un hémicycle divisé.

Dans un contexte politique tendu, l'Assemblée nationale française s'apprête à ouvrir sa session ordinaire le 1er octobre 2024, marquant un tournant potentiel dans son rôle institutionnel. Sous l'impulsion de sa présidente, Yaël Braun-Pivet, l'institution cherche à s'affirmer face à un exécutif en difficulté.

Le 24 septembre 2024, lors de la conférence des présidents, le Premier ministre Michel Barnier a pu constater les ambitions du Palais Bourbon. Malgré les réticences de Matignon, des projets de loi transpartisans sur des sujets cruciaux comme la fin de vie et la réforme électorale pourraient être examinés. Cette volonté d'initiative législative témoigne d'une Assemblée désireuse de peser davantage sur l'agenda politique.

Yaël Braun-Pivet, quatrième personnage de l'État, affirme sa détermination à défendre les prérogatives du Parlement : « J'interviendrai auprès de l'exécutif à chaque fois que ce sera nécessaire pour que le Parlement soit respecté ». Cette position s'inscrit dans un contexte où l'Assemblée, composée de 577 députés, fait face à des défis sans précédent depuis la création de la Ve République en 1958.

L'hémicycle, divisé en onze groupes parlementaires, reflète la fragmentation politique actuelle. Cependant, cette configuration pourrait aussi offrir des opportunités pour une législature plus collaborative. « Tout le monde disait il y a deux ans que ça ne tiendrait pas, mais ça a tenu », souligne l'entourage de la présidente, évoquant la précédente mandature qui a débuté en 2022.

La présidente de l'Assemblée, réélue de justesse en juillet 2024, cherche à maintenir une position d'équilibre entre l'Élysée, Matignon et l'ancienne majorité présidentielle. Elle déclare : « La présidente de l'Assemblée veillera au bon fonctionnement des institutions, la femme politique députée des Yvelines que je suis défendra ses convictions ».

Cette quête d'autonomie s'inscrit dans une tradition parlementaire remontant à 1789, année de création de l'Assemblée nationale. Depuis, le Palais Bourbon, siège de l'institution depuis 1798, a été le théâtre de nombreux débats cruciaux pour la nation.

« J'ai dit au premier ministre que je ferai tout pour que cela marche, en lui rappelant que nous ne sommes pas de la même famille politique. »

Yaël Braun-Pivet affirme

Face aux défis actuels, l'Assemblée nationale pourrait jouer un rôle déterminant dans l'équilibre des pouvoirs, rappelant que le cœur du pouvoir législatif réside au Palais Bourbon. Alors que la session ordinaire s'ouvre pour neuf mois, jusqu'en juin 2025, tous les regards sont tournés vers cette institution, pilier de la démocratie française depuis plus de deux siècles.