Israël lance des opérations militaires au Liban contre le Hezbollah

Israël a entamé des opérations terrestres au sud du Liban, visant le Hezbollah. Cette escalade marque le début d'une seconde guerre, après celle de Gaza, suscitant des inquiétudes régionales.

1 octobre 2024, 08:54  •  41 vues

Israël lance des opérations militaires au Liban contre le Hezbollah

Israël a officiellement lancé des opérations militaires au Liban dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2024, marquant le début d'une seconde guerre après celle de Gaza. Ces opérations, décrites comme "limitées, localisées et ciblées" par l'armée israélienne, visent principalement le Hezbollah, une organisation politique et militaire chiite fondée en 1982.

Les forces israéliennes ont pénétré au sud du Liban, franchissant la "ligne bleue", une démarcation établie par l'ONU en 2000 après le retrait israélien du territoire libanais occupé depuis 1982. Cette escalade intervient dans un contexte régional déjà tendu, le Liban faisant face à de multiples défis, notamment une grave crise économique depuis 2019 et l'accueil d'environ 1,5 million de réfugiés syriens.

Le Hezbollah a riposté en ciblant des positions israéliennes avec des tirs d'artillerie et de roquettes. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré que le Liban traversait "l'une des phases les plus dangereuses de son histoire", soulignant la gravité de la situation pour ce pays de 5,5 millions d'habitants.

L'armée israélienne a déployé sa 98e division, récemment retirée de Gaza, et prévoit d'envoyer des renforts supplémentaires. L'objectif déclaré d'Israël est de "démanteler des infrastructures d'attaques" du Hezbollah et de permettre le retour sécurisé des 60 000 Israéliens évacués de la zone frontalière en octobre 2023.

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Les États-Unis, bien qu'exprimant des inquiétudes, ont apporté leur soutien à l'opération israélienne. Le secrétaire à la défense américain, Lloyd Austin, a confirmé ce soutien lors d'une conversation avec son homologue israélien, Yoav Gallant.

Cette nouvelle guerre ravive les souvenirs du conflit de 2006 entre Israël et le Hezbollah, considéré comme disposant d'un arsenal de plus de 100 000 roquettes et missiles. La situation est d'autant plus complexe que le Liban, gouverné par un système confessionnel unique, fait face à des défis internes majeurs, notamment des pénuries chroniques d'électricité et d'eau.

La communauté internationale observe avec inquiétude cette escalade, craignant une extension du conflit à d'autres pays de la région. La présence de la FINUL, force de l'ONU déployée au sud du Liban depuis 1978, n'a pas empêché cette nouvelle confrontation.

"Le Liban fait face à l'une des phases les plus dangereuses de son histoire"

Najib Mikati, Premier ministre libanais

Alors que le conflit s'intensifie, les regards se tournent vers la ville de Tyr, site du patrimoine mondial de l'UNESCO situé au sud du Liban, symbole de la riche histoire du pays maintenant menacée par les combats. Le cèdre, emblème national présent sur le drapeau libanais, devient un symbole de résilience face à cette nouvelle épreuve pour le pays du Cèdre.