L'armée israélienne a annoncé le 6 octobre 2024 l'encerclement de la zone de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Cette opération s'inscrit dans le cadre des efforts continus visant à neutraliser les capacités opérationnelles du Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle ce territoire depuis 2007.
Jabaliya, le plus grand camp de réfugiés de Gaza, a été la cible de frappes intenses. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile gazaouie, dix-sept personnes, dont neuf enfants, ont perdu la vie. Ces victimes appartenaient toutes à la famille Al-Arabid, soulignant le lourd tribut payé par les civils dans ce conflit.
L'armée israélienne affirme avoir ciblé des installations militaires du Hamas, notamment des dépôts d'armes. Cependant, la densité de population extrêmement élevée de Gaza, où plus de 50% des habitants ont moins de 18 ans, rend la distinction entre cibles militaires et civiles particulièrement complexe.
L'extension des opérations vers Al-Mawasi, dans le sud de Gaza, illustre l'élargissement du champ d'action israélien. Cette zone côtière, présentée comme sûre par Israël, est contestée par les Gazaouis. La bande de Gaza, avec ses 365 km² et sa côte méditerranéenne de 40 km, offre peu d'options de refuge pour une population déjà éprouvée.
Une frappe controversée sur une mosquée et une école a fait au moins 26 victimes. L'armée israélienne affirme avoir visé un centre de commandement du Hamas, mais ces installations abritaient des personnes déplacées par le conflit. Cette attaque soulève de nouvelles questions sur le respect du droit international humanitaire.
"Les bombardements sont très violents, et nous ne savons pas d'où ils viennent, nous ne savons pas où aller"
Ce conflit, qui dure depuis environ un an, a débuté suite à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, causant la mort de 1 205 personnes en Israël. En réponse, l'offensive israélienne a fait au moins 41 870 victimes palestiniennes, majoritairement civiles, selon le ministère de la santé de Gaza.
La situation humanitaire à Gaza reste critique. Le blocus imposé depuis 2007 a considérablement affaibli l'économie locale, avec un taux de chômage dépassant souvent 50%. L'approvisionnement en électricité et en eau potable est précaire, et la population dépend largement de l'aide internationale, notamment des services fournis par l'UNRWA.
Malgré sa riche histoire remontant à plus de 3000 ans et ses sites archéologiques d'époque romaine, Gaza fait face à des défis immenses. La pêche et l'agriculture, secteurs traditionnellement importants, sont fortement impactées par le conflit et les restrictions. Le passage de Rafah vers l'Égypte, souvent seule porte de sortie, reste insuffisant pour répondre aux besoins humanitaires croissants.
La communauté internationale continue d'appeler à une résolution pacifique du conflit, mais les perspectives de paix demeurent incertaines dans cette région marquée par des décennies de tensions.