Le 29 septembre 2024, Gérald Darmanin, né le 11 octobre 1982 à Valenciennes, a effectué sa rentrée politique à Tourcoing, une commune du département du Nord. L'ancien ministre de l'Action et des Comptes publics (2017-2020) a profité de cette occasion pour exprimer son opposition à toute hausse d'impôts.
Darmanin a déclaré :
"Nous serons nombreux à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts"
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions entre les députés du groupe Ensemble pour la République (EPR) et le Premier ministre Michel Barnier, ancien négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, sur les questions de fiscalité. La France est déjà connue pour avoir l'une des fiscalités les plus élevées parmi les pays de l'OCDE.
Darmanin a souligné l'importance de réduire la pression fiscale sur les entreprises, affirmant que "les impôts de production plombent notre industrie". Cette position reflète les préoccupations récurrentes concernant la compétitivité des entreprises françaises.
L'événement a également mis en lumière les divisions au sein du parti Renaissance, fondé en 2016. Le groupe "Solféri-no", représentant l'aile droite du parti, a publié une tribune dans La Tribune du dimanche pour s'opposer aux hausses d'impôts.
La journée a été marquée par une démonstration d'unité, avec Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, participant à une partie de bourle, un jeu traditionnel du Nord de la France. Cependant, les tensions sous-jacentes étaient palpables, notamment avec la présence d'Elisabeth Borne, ancienne Première ministre, en concurrence avec Attal pour la direction de Renaissance.
Edouard Philippe, Premier ministre de 2017 à 2020, a apporté son soutien à Darmanin, rappelant leurs efforts conjoints pour réduire les impôts et le déficit public. Cette intervention souligne l'importance continue de la politique fiscale dans les débats politiques français.
La déclaration de politique générale du Premier ministre Barnier, prévue dans les prochains jours, et la présentation du budget avant le 31 décembre 2024, seront cruciales pour déterminer l'orientation fiscale du gouvernement. Ces événements pourraient avoir un impact significatif sur l'unité du parti présidentiel et sur le soutien parlementaire dont bénéficie l'exécutif.