Négociations climatiques : progrès timides à l'approche de la COP29

À six semaines de la COP29 à Bakou, les négociations climatiques avancent lentement. Les divergences sur le financement et l'incertitude politique américaine compliquent les discussions.

29 septembre 2024, 16:59  •  0 vues

Négociations climatiques : progrès timides à l'approche de la COP29

Les négociations climatiques progressent lentement, telles des plaques tectoniques en mouvement imperceptible. Cette métaphore, utilisée par David Waskow du World Resources Institute, illustre l'état actuel des discussions à l'approche de la COP29.

L'Assemblée générale des Nations unies et la "Climate Week" de New York, qui se sont achevées le 29 septembre 2024, ont marqué un léger progrès dans les négociations. Cependant, il reste encore beaucoup à accomplir avant la prochaine conférence mondiale sur le climat, prévue du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.

L'urgence d'agir est plus pressante que jamais. L'année 2024 s'annonce comme la plus chaude jamais enregistrée, surpassant le précédent record de 2016. Les canicules et les inondations, catastrophes naturelles les plus fréquentes et coûteuses, se multiplient de manière alarmante.

Malheureusement, le climat semble avoir perdu sa place prioritaire dans l'agenda international. Anabella Rosemberg, du Climate Action Network International, déplore cette situation, attribuant ce recul aux conflits mondiaux actuels.

Le financement climatique reste un sujet brûlant. La COP29 doit établir un nouvel objectif mondial, remplaçant celui fixé en 2009 qui visait 100 milliards de dollars annuels d'aide des pays riches vers les pays en développement. Ce montant n'a été atteint qu'en 2022, soit 13 ans après sa fixation.

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Les divergences entre pays sont marquées. Les nations développées, comme les États-Unis, l'Union européenne et le Canada, hésitent à s'engager sur un chiffre précis. Ils souhaitent que les pays du Golfe et la Chine, plus grand émetteur actuel de gaz à effet de serre, contribuent davantage. En revanche, les pays en développement proposent des montants allant jusqu'à 1 300 milliards de dollars annuels entre 2025 et 2030.

L'incertitude entourant l'élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024 complique davantage les négociations. Un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait bouleverser les engagements climatiques des États-Unis, comme ce fut le cas lors du retrait de l'Accord de Paris en 2020.

Il est crucial de rappeler que la lutte contre le changement climatique nécessite une coopération mondiale. Depuis la création du GIEC en 1988 et l'adoption du concept de développement durable, popularisé par le rapport Brundtland en 1987, la communauté internationale a pris conscience de l'importance d'une action concertée.

Les progrès technologiques, comme le lancement du premier satellite météorologique en 1960, ont considérablement amélioré notre compréhension du climat. Cependant, la mise en œuvre d'actions concrètes reste un défi majeur.

La COP29 à Bakou sera donc cruciale pour l'avenir de notre planète. Les négociateurs devront surmonter leurs différends et trouver un terrain d'entente pour faire face à l'urgence climatique, tout en tenant compte des responsabilités historiques et des capacités actuelles de chaque nation.