Manifestation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : intervention policière

Des étudiants ont brièvement bloqué Sciences Po Paris en soutien à la Palestine. La police est intervenue, débloquant l'accès. D'autres rassemblements ont eu lieu en France, soulignant les tensions autour de ce sujet sensible.

9 octobre 2024, 11:00  •  0 vues

Manifestation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : intervention policière

Le 9 octobre 2024, une manifestation en soutien au peuple palestinien a brièvement perturbé le fonctionnement de Sciences Po Paris, une institution d'enseignement supérieur renommée fondée en 1872. Une centaine d'étudiants ont bloqué l'accès à l'établissement situé dans le VIIe arrondissement, connu pour ses institutions gouvernementales.

Les manifestants ont utilisé des poubelles, des vélos et des trottinettes pour obstruer l'entrée de l'école. Un drapeau palestinien a été déployé devant le bâtiment, et une banderole portant l'inscription "Ni oubli ni pardon" a été accrochée aux grilles. Cette action s'inscrit dans le contexte du conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus de 70 ans et continue d'avoir des répercussions internationales, y compris dans les universités du monde entier.

La police est intervenue calmement pour débloquer l'accès à l'établissement peu avant 9 heures. Les cours, initialement annulés, ont repris à 10 heures. Un représentant anonyme du comité Palestine de Sciences Po a déclaré : "Nous ne pouvons rester silencieux face aux atrocités commises à Gaza", faisant référence à la situation dans cette zone densément peuplée.

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Une étudiante nommée Alice, membre de l'Union étudiante (un syndicat étudiant créé en 2019), a exprimé son désir de sensibiliser le monde à la situation en Palestine. Cette manifestation reflète la longue tradition des mouvements étudiants en France, particulièrement active depuis Mai 68.

D'autres rassemblements pro-palestiniens ont eu lieu dans différentes villes françaises. À Rennes, capitale de la Bretagne, une quarantaine d'étudiants ont bloqué l'accès au campus de Sciences Po. À Paris, un autre rassemblement était prévu place de la Sorbonne, l'une des plus anciennes universités d'Europe. À Menton, sur la Côte d'Azur, des inscriptions pro-palestiniennes ont été découvertes sur un autre campus de Sciences Po.

Ces événements surviennent dans un contexte politique tendu. Patrick Hetzel, le ministre de l'enseignement supérieur, avait récemment rappelé aux présidents d'université leur responsabilité dans le maintien de l'ordre, invoquant les principes de neutralité et de laïcité du service public de l'enseignement supérieur. Cette déclaration souligne le débat récurrent sur la neutralité dans l'enseignement supérieur en France.

Il est important de noter que ces manifestations se déroulent un an après l'attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023. Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, reste un acteur central dans le conflit israélo-palestinien.

La liberté d'expression et le droit de manifester, bien que constitutionnels en France, sont mis en balance avec la nécessité de maintenir l'ordre dans les établissements d'enseignement. Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans l'organisation de ces manifestations modernes, amplifiant leur portée et leur impact.

Ces événements à Sciences Po s'inscrivent dans une série de mobilisations pro-palestiniennes qui ont eu lieu au printemps 2024, certaines ayant nécessité l'intervention de la police. La situation reste tendue, reflétant les complexités du conflit au Moyen-Orient et son impact sur la scène internationale, y compris dans les milieux universitaires français.