Impulscience® : Un boost pour la recherche française en déclin

La Fondation Bettencourt Schueller lance Impulscience®, un programme ambitieux pour revitaliser la recherche française. Avec 2,3 millions d'euros par projet sur 5 ans, il vise à attirer et retenir les talents scientifiques.

9 octobre 2024, 14:36  •  0 vues

Impulscience® : Un boost pour la recherche française en déclin

La France, malgré sa position prestigieuse dans le monde scientifique, fait face à des défis croissants dans le domaine de la recherche. Avec 65 Prix Nobel à son actif, le pays se classe au 4e rang mondial des nations les plus récompensées. Cependant, cette position enviable est menacée par un manque d'investissement et des obstacles administratifs.

Pour contrer cette tendance, la Fondation Bettencourt Schueller a lancé en 2022 le programme Impulscience®. Cette initiative vise à renforcer l'attractivité de la recherche française en offrant un soutien substantiel aux chercheurs prometteurs.

Françoise Bettencourt Meyers, présidente de la Fondation, décrit Impulscience® comme :

Une impulsion en faveur de l'innovation scientifique

Le programme sélectionne chaque année sept chercheurs en milieu de carrière, identifiés grâce aux appels à projets du Conseil Européen de la Recherche. Chaque lauréat reçoit un financement de 2,3 millions d'euros sur cinq ans, couvrant les frais de recherche, de gestion institutionnelle et une prime personnelle.

Emmanuelle Charpentier, Prix Nobel de Chimie 2020 et marraine du programme, souligne l'importance de cette initiative :

Une initiative cruciale pour la recherche française, dont le frein principal tient à la faiblesse des financements

Son témoignage est d'autant plus pertinent qu'elle avait dû s'exiler en Suède pour mener ses recherches sur CRISPR-Cas9, une technique révolutionnaire d'édition génomique.

Parmi les 21 lauréats des trois premières années, trois chercheurs illustrent la diversité et l'excellence du programme :

  • Anna Beyeler, lauréate 2023, étudie l'anxiété au Neurocentre Magendie de Bordeaux, un trouble touchant 25% de la population adulte.
  • Antoine Jégou, directeur de recherche CNRS à l'Institut Jacques Monod, explore le fonctionnement des réseaux d'actine cellulaires.
  • Lydia Robert, co-directrice d'équipe à l'INRAE, se penche sur les mutations bactériennes et la résistance aux antibiotiques.
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Ces chercheurs contribuent à l'avancement des sciences de la vie tout en renforçant la position de la France dans la recherche mondiale. Impulscience® vise ainsi à créer un réseau dynamique de scientifiques d'excellence, incarnant l'ambition de la Fondation Bettencourt Schueller de promouvoir le progrès scientifique.

Avec 40% de doctorants étrangers et plus de 73 000 étudiants en doctorat, la France dispose d'un vivier de talents considérable. Impulscience® apparaît comme une réponse stratégique aux défis actuels, offrant le temps et les moyens nécessaires pour mener des recherches innovantes sur le sol français.