Dans le paysage professionnel français actuel, le domaine de l'intelligence artificielle (IA) et de la science des données connaît une croissance remarquable. Cette tendance est illustrée par le parcours d'Emma Payan, une jeune consultante de 25 ans spécialisée en data & IA.
Diplômée de l'École pour l'informatique et les techniques avancées (Epita) en 2021, Emma Payan a rapidement trouvé sa place dans le monde professionnel. En moins d'un mois après l'obtention de son diplôme, elle a décroché un contrat à durée indéterminée chez Onepoint, un cabinet de conseil réputé. Aujourd'hui, alors qu'elle entame sa quatrième année dans l'entreprise, Emma reçoit régulièrement des propositions d'emploi via LinkedIn, témoignant de la forte demande pour les professionnels de son domaine.
L'attrait pour l'IA n'est pas nouveau. Depuis sa conceptualisation dans les années 1950 et l'invention du terme par John McCarthy en 1956, l'IA a connu des hauts et des bas. Cependant, ces dernières années ont vu un regain d'intérêt spectaculaire pour cette technologie. L'apprentissage profond, une branche de l'IA, a révolutionné le domaine dans les années 2010, ouvrant la voie à de nombreuses applications pratiques.
Le choix d'Emma de se spécialiser en IA et science des données s'est avéré judicieux. Elle considère l'IA comme "un super outil" au service de "projets concrets". Cette vision s'aligne parfaitement avec les tendances actuelles du marché, où l'IA est utilisée dans des domaines aussi variés que la médecine, la finance, les transports et même l'agriculture de précision.
Le parcours d'Emma n'est pas une exception. Selon Sylvain Goussot, directeur de l'Epita, le marché du travail pour les ingénieurs en IA est "phénoménal". Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 93% des diplômés trouvent un emploi dans les six mois suivant l'obtention de leur diplôme, et ce taux atteint 99% après deux ans. De plus, le salaire médian de 50 500 euros par an, hors primes, est particulièrement attractif pour de jeunes diplômés.
L'engouement pour l'IA se reflète également dans les choix des étudiants. Depuis 2019, l'IA est la majeure la plus demandée à l'Epita, au coude-à-coude avec la cybersécurité. Cette tendance n'est pas surprenante, étant donné que le marché mondial de l'IA devrait atteindre 190 milliards de dollars d'ici 2025.
Cependant, le domaine de l'IA n'est pas sans défis. Les questions éthiques et les préoccupations en matière de confidentialité, notamment concernant la reconnaissance faciale, sont des sujets de plus en plus discutés. De plus, la sous-représentation des femmes dans les écoles d'ingénieurs et les formations liées à l'IA reste un problème à résoudre.
Malgré ces défis, l'avenir semble prometteur pour les jeunes professionnels comme Emma Payan. Avec l'IA qui s'intègre de plus en plus dans notre quotidien, des assistants virtuels aux voitures autonomes, la demande pour des experts en IA et en science des données ne fera que croître dans les années à venir.
"Je ne voulais pas me retrouver dans une énorme boîte, m'entendre dire que j'étais trop junior pour aborder la stratégie ou être au courant d'informations importantes. J'avais envie qu'on me fasse confiance tout de suite"
Cette confiance accordée aux jeunes talents, combinée à la diversité des projets et à la progression rapide des salaires, fait du secteur de l'IA un choix de carrière attrayant pour la nouvelle génération d'ingénieurs en France.