Il y a environ 50-mille ans notre planète était habitée par plusieurs types dʼhumains - une situation bien différente dʼaujourdʼhui. Les Homo sapiens nʼétaient pas seuls: ils partageaient la Terre avec les Néandertaliens les Dénisoviens et même des petits “hobbits“ qui vivaient sur les îles indonésiennes
La question de nos liens avec ces autres humains a longtemps été débattue. Svante Paabo du Max-Planck Institut a dʼabord pensé quʼil nʼy avait pas eu de croisements entre espèces; ses recherches sur lʼADN mitochondrial (des petites usines à énergie dans nos cellules) semblaient le confirmer. Mais tout a changé vers 2010 - une découverte super-importante a montré que les humains non-africains dʼaujourdʼhui ont environ 2% dʼADN néandertalien dans leurs gènes
Les scientifiques ont fait une autre trouvaille étonnante: une nouvelle espèce - les Dénisoviens. Ces cousins lointains ont laissé des traces génétiques chez certains peuples du Pacifique qui ont jusquʼà 4% de leur ADN. Plus surprenant encore: ils ont trouvé une jeune fille (qui vivait il y a environ 90-mille ans) dont le père était Dénisovien et la mère Néandertalienne
Stéphane Peyrègne - un chercheur post-doctoral qui travaille avec Paabo a présenté des résultats encore plus fascinants: un génome dénisovien vieux de 200-mille ans qui montre des mélanges multiples entre différentes espèces humaines. Ces découvertes prouvent que nos ancêtres étaient bien plus connectés quʼon ne le pensait; les enfants “métis“ étaient acceptés dans leurs groupes