Le 2 octobre 2024, sous la majestueuse coupole de la basilique Saint-Pierre, conçue par Michel-Ange il y a près de 500 ans, le pape François a présidé une cérémonie de pénitence exceptionnelle. Cette basilique, pouvant accueillir jusqu'à 60 000 fidèles, est devenue le théâtre d'un moment historique pour l'Église catholique.
François, le 266e pape de l'histoire et premier pontife sud-américain, a choisi ce cadre symbolique pour reconnaître les erreurs de l'institution. Il a souligné l'importance de cette démarche pour la crédibilité de l'Église dans sa mission future. Cette cérémonie intervient à la veille de la reprise du XVIe synode ordinaire des évêques, un instrument consultatif instauré en 1967 sous le pontificat de Paul VI.
Sept cardinaux ont lu des demandes de pardon rédigées par François, abordant des sujets tels que les guerres, la destruction de l'environnement, le colonialisme, l'oppression des femmes et les abus sexuels. Ces derniers représentent un aspect crucial de la crise actuelle de l'Église.
"Les visages des abusés sont trop souvent cachés derrière un voile de secret maintenu avec la complicité de l'Eglise."
Cette déclaration poignante, prononcée par un baryton sud-africain victime d'un prêtre pédocriminel, a résonné dans la basilique, soulignant l'urgence d'aborder cette problématique.
Le synode, qui s'ouvrira le 3 octobre 2024, vise à explorer le concept de "synodalité", une approche visant à rendre l'Église plus inclusive et moins centralisée. Cette démarche suscite des espoirs et des craintes au sein de l'institution. Certains y voient un retour aux origines de l'Église, tandis que d'autres redoutent l'ouverture d'une "boîte de Pandore" pouvant exacerber les divisions internes.
Il est intéressant de noter que cette cérémonie et ce synode se déroulent dans le plus petit État souverain du monde, le Vatican, qui ne mesure que 0,44 km². Malgré sa taille modeste, le Vatican abrite des trésors inestimables, dont la bibliothèque apostolique contenant plus de 1,6 million de livres imprimés.
L'avenir de l'Église catholique semble être à un tournant crucial. Alors que François, élu le 13 mars 2013, continue de pousser pour des réformes, l'institution fait face à des défis majeurs. Le synode à venir pourrait bien déterminer la place de l'héritage de François dans l'histoire de l'Église.