Les inondations qui ont frappé l'Eure-et-Loir commencent à s'atténuer, selon les déclarations du préfet Hervé Jonathan le 11 octobre 2024. Cependant, la situation reste préoccupante dans certaines zones du département, toujours placé en vigilance rouge pour les crues par Météo-France.
Le Loir, affluent de la Sarthe, est au cœur de l'attention des autorités. Le préfet a souligné que "le point de vigilance aujourd'hui, c'est le Loir amont, entre la commune de Bonneval et la commune de Cloyes-sur-le-Loir", où le pic de crue n'a pas encore été atteint. À Châteaudun et Cloyes, deux villes situées sur le Loir, le niveau maximal des eaux était attendu vers 14 heures.
Les services de secours ont été fortement mobilisés, avec 840 interventions réalisées et 230 personnes mises à l'abri. L'ampleur de ces inondations est exceptionnelle, touchant près de 40% des 365 communes du département. Le préfet a rapporté que selon les témoignages locaux, de telles inondations n'avaient pas été observées depuis 40 à 60 ans.
À Bonneval, où la pluie a cessé, les habitants ont commencé les opérations de nettoyage après le retrait des eaux. Plusieurs rues du centre-ville, bordant le Loir, ont été rouvertes à la circulation.
La situation reste critique dans d'autres départements. La Seine-et-Marne est toujours en alerte rouge pour les crues, notamment après que le Grand Morin, affluent de la Marne, a débordé, inondant les communes de Pommeuse et Coulommiers. Le Loir-et-Cher, la Sarthe et l'Aisne sont en vigilance orange, tandis que l'Orne n'est plus concernée par les alertes.
Les intempéries ont également eu un impact sur la distribution d'électricité. Enedis, le gestionnaire du réseau, a signalé que 9 000 clients restaient privés de courant le 11 octobre au matin, principalement dans les Pyrénées-Atlantiques (5 200) et le Doubs (1 500).
Ces inondations s'inscrivent dans un contexte météorologique exceptionnel. Le mois de septembre 2024 a été le plus pluvieux depuis 25 ans, et les cumuls moyens annuels de précipitations ont déjà été dépassés dans la plupart des régions de France métropolitaine.
"C'est à la fois l'intensité et la dimension des inondations qui effectivement ont été un élément de surprise"
Cette situation rappelle l'importance de la vigilance météorologique et de la préparation face aux risques naturels, alors que les événements climatiques extrêmes semblent devenir plus fréquents.