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Cyberattaque iranienne : trois pirates poursuivis pour le piratage de la campagne Trump

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La justice américaine accuse trois Iraniens d'avoir piraté la campagne de Donald Trump en 2024. Cette cyberattaque, liée aux gardiens de la révolution, visait à influencer l'élection présidentielle.

Le ministre de la Justice américain, Merrick Garland, a annoncé le 27 septembre 2024 des poursuites judiciaires contre trois pirates informatiques iraniens. Ces individus sont accusés d'avoir mené une cyberattaque contre la campagne présidentielle de Donald Trump, agissant pour le compte des gardiens de la révolution iraniens.

Cette affaire s'inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre les États-Unis et l'Iran, dont les relations sont tendues depuis la prise d'otages à l'ambassade américaine à Téhéran en 1979. Le programme nucléaire iranien, controversé depuis les années 1950, et le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire en 2018 sous l'administration Trump, ont exacerbé ces tensions.

Les trois accusés, Masoud Jalili, Seyyed Ali Aghamiri et Yaser Balaghi, sont décrits comme des cyberpirates chevronnés. Leur opération, débutée en janvier 2020, visait non seulement la campagne Trump, mais aussi des membres de la Maison Blanche, du Conseil de sécurité nationale, du ministère de la Défense, de la CIA, ainsi que des journalistes et des organisations internationales.

Le piratage de la campagne Trump a commencé en mai 2024. Les pirates ont utilisé des techniques d'hameçonnage pour accéder aux messageries électroniques de responsables de campagne, dérobant des informations sur la préparation du débat présidentiel de juin et sur les potentiels colistiers de Trump.

"Les accusés ont clairement dit vouloir saper la campagne de l'ex-président Trump en vue de l'élection de 2024. Le message du gouvernement américain est clair : c'est le peuple américain, et non pas une puissance étrangère, qui décide du résultat de nos élections. Pas l'Iran et ses actions informatiques malveillantes."

Déclaration de Merrick Garland, ministre de la Justice

Cette cyberattaque démontre le pouvoir de nuisance croissant des pirates iraniens et leur intérêt pour la vie politique américaine. L'Iran a développé des capacités de guerre cybernétique sophistiquées au cours de la dernière décennie, en partie en réponse à des attaques comme le ver informatique Stuxnet, supposément créé par les États-Unis et Israël.

Le département du Trésor américain a également annoncé des sanctions contre sept personnes liées à ces opérations, dont six employés d'Emennet Pasargad, une entreprise iranienne de cybersécurité déjà sanctionnée. Cette entreprise avait été accusée en 2023 par Microsoft d'avoir piraté Charlie Hebdo, et aurait également mené une campagne de déstabilisation lors de l'élection présidentielle américaine de 2020.

Ces événements soulignent l'importance croissante de la cybersécurité dans le contexte des élections et des relations internationales. Les élections présidentielles américaines sont devenues une cible fréquente pour les opérations d'influence étrangères, mettant à l'épreuve la résilience des institutions démocratiques face aux menaces numériques.