Une affaire de logement social révèle un nouveau précédent juridique à Paris

Une fonctionnaire parisienne évite une condamnation grâce à une jurisprudence récente. Le tribunal applique un précédent controversé lié à lʼancien ministre de la Justice dans une affaire dʼattribution de logement

1 novembre 2024, 15:13  •  0 vues

Une affaire de logement social révèle un nouveau précédent juridique à Paris

Une employée municipale parisienne comparaissait devant le tribunal pour une affaire dʼauto-attribution dun logement social; le verdict est tombé le 1er novembre (date du jugement qui soulève des questions sur lʼapplication de la loi)

La 13e chambre du tribunal a constaté que Manelle S. avait bien commis une infraction mais – suivant une jurisprudence très-récente – la relaxe est prononcée car elle nʼaurait pas eu une conscience suffisante de ses actes

Il faut désormais établir la conscience suffisante que le prévenu pouvait avoir de sʼexposer à la commission dʼune prise illégale dʼintérêt

précise le tribunal avec une pointe dʼironie

Le tribunal note avec un certain sarcasme que la prévenue nʼa pas le même background juridique que Eric Dupond-Moretti (ancien avocat-pénaliste et ex-ministre de la Justice); cette remarque fait référence à sa relaxe par la CJR il y a environ un an dans une affaire similaire

La décision sʼappuie sur une nouvelle interprétation de la loi: la simple existence dun conflit dʼintérêts ne suffit plus – il faut prouver que la personne avait vraiment conscience de commettre une infraction. Cette évolution juridique contestée change complètement la façon dont ces délits sont jugés