Mouvement propalestinien s'oppose à Trump, soulagement pour les démocrates

Un groupe propalestinien critique envers Biden rejette Trump, offrant un répit aux démocrates. Kamala Harris navigue entre la politique de Biden et les préoccupations des électeurs arabes avant l'élection.

9 octobre 2024, 02:12  •  0 vues

Mouvement propalestinien s'oppose à Trump, soulagement pour les démocrates

À un mois de l'élection présidentielle américaine, prévue le 5 novembre 2024, un développement significatif a émergé dans le paysage politique. Le mouvement propalestinien "Uncommitted", jusqu'alors très critique envers la politique de Joe Biden au Proche-Orient, a pris une position ferme contre le candidat républicain Donald Trump.

Cette décision, annoncée le 8 octobre 2024, représente un soulagement potentiel pour les démocrates, qui craignaient de perdre le soutien d'une partie de l'aile gauche du parti et des électeurs d'origine arabe. Ces inquiétudes ont été exacerbées depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et l'offensive israélienne à Gaza qui a suivi.

Lexi Zeidan, cofondatrice du groupe "Uncommitted", a déclaré dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux : "Les électeurs doivent privilégier la meilleure approche contre la guerre". Le mouvement avertit que la politique au Proche-Orient "pourrait être pire" sous une présidence Trump.

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Le groupe critique sévèrement le "Projet 2025" de Trump, le qualifiant de "plan pour davantage de violence et de répression, tant en Palestine qu'aux États-Unis". Cette initiative, soutenue par les ultraconservateurs, vise à préparer une future administration républicaine et suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains.

Il est important de noter que le conflit israélo-palestinien, qui remonte à la création de l'État d'Israël en 1948, reste un sujet brûlant dans la politique américaine. Les États-Unis, principal soutien militaire d'Israël depuis les années 1970, ont souvent utilisé leur veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour bloquer des résolutions critiques envers Israël.

La vice-présidente Kamala Harris, qui a pris la succession de Biden dans la course à la présidentielle, se trouve dans une position délicate. Première femme à occuper ce poste, elle doit équilibrer la ligne politique de l'administration actuelle avec les préoccupations des électeurs, notamment dans des États clés comme le Michigan.

Le Michigan, devenu État américain en 1837, abrite la plus grande proportion de population arabo-américaine aux États-Unis. Avec ses 16 grands électeurs, cet État joue un rôle crucial dans le système électoral américain basé sur le collège électoral. Il est intéressant de noter que la dernière victoire républicaine dans le Michigan lors d'une élection présidentielle remonte à 1988.

Harris a promis de défendre les droits des Palestiniens "à la dignité, à la liberté, à la sécurité et à l'autodétermination". Cependant, elle a exclu tout embargo sur les armes destinées à Israël, maintenant ainsi la position traditionnelle des États-Unis.

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les démocrates pour maintenir le soutien d'un électorat diversifié, tout en naviguant dans les eaux troubles de la politique étrangère au Proche-Orient. Alors que le taux de participation électorale aux États-Unis est généralement inférieur à 60%, chaque voix compte dans ce qui s'annonce comme une élection très serrée.