Astrid Panosyan-Bouvet nommée ministre du Travail et de l'Emploi
Astrid Panosyan-Bouvet, députée Renaissance, devient ministre du Travail. Cette proche de Macron devra gérer la réforme de l'assurance-chômage, un dossier sensible.
Le 21 septembre 2024, Astrid Panosyan-Bouvet a été nommée ministre du Travail et de l'Emploi en France. Cette nomination marque une étape importante dans la carrière de cette femme politique de 57 ans, qui était jusqu'alors députée Renaissance de Paris depuis 2022.
Astrid Panosyan-Bouvet possède un parcours académique et professionnel impressionnant. Diplômée de HEC Paris, une institution fondée en 1881, de Sciences Po, créée en 1872, et de la Harvard Kennedy School of Government, établie en 1936, elle a d'abord fait carrière dans le secteur privé. De 2011 à 2014, elle a occupé le poste de secrétaire générale chez Groupama, un groupe d'assurance mutuelle français datant de 1900.
Son engagement politique a pris un tournant décisif en 2016 lorsqu'elle a cofondé En Marche !, le mouvement d'Emmanuel Macron, rebaptisé Renaissance en 2022. Auparavant, elle avait été conseillère de Macron à Bercy en 2014, après avoir été membre du Parti socialiste, fondé en 1969.
Dans ses nouvelles fonctions rue de Grenelle, siège du ministère du Travail depuis sa création, Astrid Panosyan-Bouvet devra relever plusieurs défis majeurs. L'un des dossiers les plus urgents concerne la réforme de l'assurance-chômage, un système instauré en France en 1958. Les règles actuelles d'indemnisation des demandeurs d'emploi arrivent à échéance le 31 octobre 2024, nécessitant une action rapide de la part de la nouvelle ministre.
Sa position sur ce sujet sera particulièrement scrutée, car elle s'était auparavant opposée à certaines mesures proposées par le gouvernement précédent. En avril 2024, elle déclarait au journal Le Monde :
"La question du travail et de l'emploi doit être vue dans son ensemble. Si un seul levier, celui de l'assurance-chômage, est activé, on rate la cible"
Cette déclaration suggère une approche plus globale de la politique de l'emploi, qui pourrait s'inspirer de modèles étrangers comme celui de la Finlande, souvent cité pour ses politiques sociales innovantes.
Astrid Panosyan-Bouvet devra également naviguer dans un contexte économique complexe, avec un taux de chômage en France d'environ 7,5% en 2024, encore loin de l'objectif de plein emploi fixé à 5%. Sa nomination à ce poste clé au sein du gouvernement témoigne de la confiance placée en elle pour relever ces défis et potentiellement apporter une nouvelle perspective sur les questions d'emploi et de travail en France.
