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Septembre 2024 : Chaleur record et événements météo extrêmes

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Septembre 2024 s'inscrit comme le deuxième mois de septembre le plus chaud, avec des précipitations intenses. Copernicus prévoit que 2024 sera probablement l'année la plus chaude jamais enregistrée.

Selon les données de l'observatoire européen Copernicus, publiées le 8 octobre 2024, septembre 2024 s'est révélé être le deuxième mois de septembre le plus chaud jamais enregistré. Cette annonce s'inscrit dans une série de records de température qui se succèdent depuis plus d'un an, renforçant la probabilité que 2024 devienne l'année la plus chaude de l'histoire.

La température moyenne mondiale en septembre 2024 a atteint 16,17°C, soit 1,54°C au-dessus de la moyenne de l'ère préindustrielle (1850-1900). Cette augmentation significative s'approche dangereusement du seuil de 1,5°C fixé par l'Accord de Paris en 2015, un traité juridiquement contraignant visant à limiter le réchauffement climatique.

Ces températures élevées ont eu des conséquences dramatiques sur les conditions météorologiques. Samantha Burgess, directrice adjointe du service changement climatique de Copernicus, a souligné que l'atmosphère plus chaude a exacerbé les précipitations extrêmes, entraînant par endroits "des mois de pluies en quelques jours".

Parmi les événements météorologiques marquants, on peut citer le typhon Yagi qui a frappé Hanoï au Vietnam le 12 septembre 2024, ainsi que le super typhon Bebinca en Asie. Ces phénomènes, équivalents aux ouragans de catégorie 4 ou 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson, se forment au-dessus des océans où la température de surface dépasse 26,5°C. L'Europe centrale a également été touchée par des inondations exceptionnelles dues à la tempête Boris, tandis que le Pakistan a subi une mousson particulièrement intense.

L'impact de ces événements extrêmes s'est fait ressentir à l'échelle mondiale. En Afrique de l'Ouest et centrale, une saison des pluies particulièrement intense a causé plus de 1 500 victimes et déplacé 1,2 million de personnes, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les océans, qui couvrent 71% de la surface terrestre, jouent un rôle crucial dans cette dynamique climatique. Ils ont absorbé plus de 90% de l'excès de chaleur provoqué par les activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre. Depuis mai 2023, la température moyenne à la surface des mers se maintient à des niveaux sans précédent, ce qui a des conséquences désastreuses sur les écosystèmes marins, notamment les coraux particulièrement sensibles au réchauffement.

Si la tendance se poursuit, 2024 pourrait être la première année à dépasser le seuil de 1,5°C sur une année calendaire complète. Cependant, les scientifiques soulignent qu'une telle anomalie devrait être observée sur plusieurs décennies pour considérer que le climat a atteint ce niveau de réchauffement de manière durable.

Face à ces constats alarmants, il est plus que jamais nécessaire de redoubler d'efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les impacts du changement climatique. La végétation, qui absorbe environ 25% des émissions de CO2 d'origine humaine, joue un rôle crucial dans ce processus, tout comme la préservation des glaciers continentaux dont la fonte contribue à l'élévation du niveau des mers.

"Les précipitations extrêmes du mois dernier, que nous observons de plus en plus souvent, ont été aggravées par une atmosphère plus chaude"

Samantha Burgess, directrice adjointe du service changement climatique de Copernicus

Alors que la dernière décennie (2014-2023) a été la plus chaude jamais enregistrée, l'urgence d'une action climatique concertée n'a jamais été aussi pressante. Les phénomènes tels que les "dômes de chaleur" et les perturbations du Gulf Stream, qui influence fortement le climat de l'Europe occidentale, sont autant de signaux d'alarme qui appellent à une prise de conscience et à des mesures concrètes pour préserver notre planète et ses écosystèmes.