Les rapports récents de Enrico Letta et Mario Draghi sur lʼavenir de lʼUE pointent un problème majeur: la sur-complexité administrative qui freine les entreprises européennes
La solution proposée vise à créer un cadre commun de gouvernance qui serait reconnu dans tout lʼespace européen; ce nouveau modèle hybride combinerait les points forts des différentes régions de lʼUE (incluant la gouvernance responsable et lʼengagement des parties-prenantes)
Les pays dʼEurope latine ont déjà mis en place des modèles innovants:
- La “société à mission“ française depuis 05/2019
- La “Societa Benefit“ italienne depuis 09/2015
- La “Sociedad de Beneficio“ espagnole depuis 11/2022
Le bloc germanique apporte sa vision de co-détermination: 18 pays sur 27 exigent la présence dʼadministrateurs-salariés dans les conseils (représentant environ 30% des membres); tandis que le droit communautaire intègre les comités dʼentreprise européens et la directive CSRD
Ce statut unique incarnerait les valeurs européennes: économie sociale de marché dialogue social écoute des parties-prenantes et performance globale. Il offrirait aux entreprises de lʼUE un moyen de se transformer et de se différencier sur la scène internationale
Lʼavantage principal serait double - légitimité externe (vis-à-vis de la société) et interne (vis-à-vis des employés): ce système associerait lʼintérêt général avec la valorisation du travail via la présence des salariés dans les instances décisionnelles