Le commerce pétrolier russe sʼadapte aux sanctions avec une flotte-fantôme qui ne cesse de grandir depuis lʼembargo européen de 2022‚ Le nombre exact de navires reste difficile à determiner - entre 300 et 600 bateaux sont suspectés dʼopérer dans lʼombre
Face à cette situation le Royaume-Uni a mis-en-place de nouvelles mesures restrictives le 17 octobre; ciblant 18 pétroliers dont lʼaccès aux services maritimes britanniques est maintenant interdit (notamment les assurances et lʼentrée dans les ports)
Lʼévolution de cette flotte-fantôme montre une adaptation rapide: dʼabord composée de vieux tankers de Sovcomflot elle sʼest transformée après les sanctions. La société Sun Ship Management basée à Dubai qui avait essayé de reprendre discretement ces navires au printemps 2022 sʼest également retrouvée sous sanctions
- Des opérateurs basés aux Emirats
- Des companies indiennes
- Des entreprises asiatiques
- Des pavillons de complaisance africains
Les chiffres de la Kyiv School of Economics sont parlants: près de 10 milliards de dollars investis dans cette flotte qui transporte aujourdhui 70% des exportations maritimes russes. Le volume a été multiplié par quatre depuis avril 2022 - avec 90% du pétrole brut passant par ces navires
Cette nouvelle structure du marché maritime sʼappuie sur des micro-operateurs opaques liés à Moscou: utilisant notamment des pavillons de complaisance comme celui du Liberia ou les contrôles sont quasi-inexistants