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Khamenei défend l'attaque contre Israël et menace de nouvelles frappes

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Le Guide suprême iranien justifie l'offensive contre Israël et évoque de possibles futures attaques. Son discours vise à rassurer les alliés régionaux de l'Iran et à démontrer la force du pays.

Dans un discours prononcé le 4 octobre 2024 à Téhéran, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a défendu l'attaque massive de missiles lancée contre Israël trois jours plus tôt, la qualifiant d'opération "légale et légitime". Cette prise de parole intervient dans un contexte de tensions accrues entre l'Iran et Israël, exacerbées par la mort du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, lors d'un bombardement israélien à Beyrouth le 27 septembre.

Khamenei, qui dirige l'Iran depuis 1989, a prononcé son discours devant une foule importante réunie dans une grande mosquée de la capitale iranienne. Il a déclaré : "Nous ne tardons pas et nous ne nous précipitons pas pour prendre nos responsabilités. Ce qui est logique, raisonnable et correct selon l'opinion des décideurs politiques et militaires [du pays] sera fait à temps et à l'avenir, si nécessaire, cela se répétera."

Cette rhétorique belliqueuse s'inscrit dans la continuité des menaces proférées par d'autres hauts responsables iraniens ces derniers jours, évoquant des "attaques plus graves" en cas de riposte israélienne. L'Iran, république islamique depuis 1979, entretient des relations hostiles avec Israël depuis la révolution.

Le Guide suprême a également tenté de minimiser l'impact de l'assassinat de Nasrallah, affirmant que "la résistance dans la région ne reculera pas malgré les martyrs et remportera la victoire". Cette déclaration vise à rassurer les alliés de l'Iran dans la région, notamment le Hezbollah, groupe politique et militaire chiite libanais soutenu par Téhéran depuis sa création.

En s'exprimant partiellement en arabe, Khamenei a cherché à réaffirmer sa position de leader de "l'axe de la résistance", une alliance de groupes pro-iraniens dans la région. Cette stratégie s'inscrit dans la politique étrangère de l'Iran, qui soutient activement plusieurs groupes armés au Moyen-Orient, notamment en Syrie et au Yémen.

Mohammad Javad Akbareyn, analyste politique iranien basé en France, interprète ce discours comme une démonstration de force destinée aux alliés de l'Iran : "Regardez combien de gens sont derrière vous et nous !". Il note cependant que le ton était "plutôt sur la défensive", suggérant une certaine prudence malgré les menaces proférées.

Ce discours intervient dans un contexte géopolitique complexe, où l'Iran fait face à des sanctions internationales en raison de son programme nucléaire controversé. Le pays, qui possède d'importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, cherche à maintenir son influence régionale malgré les pressions internationales.

La situation reste tendue dans la région, avec la possibilité de nouvelles escalades entre l'Iran et Israël. La communauté internationale observe attentivement ces développements, consciente des implications potentielles pour la stabilité du Moyen-Orient.