Un an après les événements tragiques du 7 octobre 2023, la situation au Moyen-Orient s'est considérablement détériorée. L'État d'Israël se trouve aujourd'hui confronté à une réalité géopolitique alarmante, faisant face à sept fronts distincts. Cette multiplication des menaces illustre la complexité croissante du conflit et soulève des questions cruciales sur l'avenir de la région.
Israël, dont l'histoire est marquée par plus de 70 ans de conflit avec ses voisins, se trouve dans une position stratégique précaire. Au sud, le Hamas, fondé en 1987 lors de la première Intifada, continue de représenter une menace majeure depuis Gaza. Au nord, le Hezbollah, créé en 1982 pendant la guerre civile libanaise, maintient une pression constante. La Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967, connaît une montée des tensions qui pourrait déboucher sur une nouvelle Intifada.
La situation est aggravée par la présence de groupes terroristes en Syrie et en Irak, pays ayant connu des conflits internes favorisant l'émergence de telles organisations. Plus au sud, les Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, représentent une menace pour la sécurité maritime d'Israël, notamment dans le détroit stratégique de Bab el-Mandeb. Enfin, l'Iran lui-même, considéré comme le patron de ces différents groupes, constitue une menace omniprésente.
Cette situation complexe est le résultat de décennies de tensions et d'erreurs stratégiques. La politique menée par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou au cours de ses multiples mandats, dont le plus récent a débuté en 2022, est particulièrement critiquée. Pendant près de deux décennies, son gouvernement a permis au Hamas et au Hezbollah de se renforcer militairement, une décision dont les conséquences se font aujourd'hui sentir.
"Israël, malgré sa puissance nucléaire et son aviation, était plus faible qu'une toile d'araignée"
Cette déclaration d'Hassan Nasrallah illustre la sous-estimation flagrante de la puissance israélienne par les leaders des groupes opposés. Malgré leur connaissance apparente d'Israël, ces dirigeants n'ont pas su évaluer correctement les ressources et la détermination de leur adversaire.
Face à cette situation, la question cruciale est de savoir s'il est encore possible de sortir de cette impasse. Trois éléments clés doivent être pris en compte :
- Le retour au statu quo ante est impossible.
- Un changement de paradigme est nécessaire.
- L'usage de la force semble inévitable pour démanteler les structures militaires des groupes hostiles.
La présence aux frontières d'Israël de proto-États surarmés visant son élimination est au cœur du problème. Bien que la promesse de Nétanyahou d'une "victoire totale" puisse sembler irréaliste, il est indéniable que le Hamas et le Hezbollah doivent être privés de leur capacité de nuisance.
La communauté internationale, qui a tenté par le passé de résoudre le conflit à travers des initiatives comme les accords d'Oslo de 1993, se trouve aujourd'hui face à un défi encore plus complexe. La résolution 242 de l'ONU, appelant au retrait israélien des territoires occupés en 1967, semble plus que jamais difficile à mettre en œuvre dans ce contexte tendu.
En conclusion, la situation actuelle d'Israël illustre la nécessité d'une approche nouvelle et globale pour résoudre ce conflit multidimensionnel. Sans un changement radical de stratégie et une réévaluation des politiques passées, le risque d'une escalade régionale reste élevé.