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Découvrez les tubes africains qui font vibrer le Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud

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Plongez dans l'univers musical effervescent de l'Afrique anglophone. De Nairobi à Lagos en passant par Johannesburg, explorez les sons qui dominent les charts YouTube et Spotify.

Dans le paysage musical dynamique de l'Afrique anglophone, trois pays se distinguent par leur influence et leur créativité : le Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Ces nations, parmi les plus importantes du continent en termes de population anglophone, offrent un aperçu fascinant des tendances musicales actuelles. Examinons les tubes qui dominent les classements YouTube Charts, un outil lancé en 2018 pour suivre les tendances musicales mondiales.

Au Kenya, la chanteuse Dyana Cods fait sensation avec son single "Set It". Originaire de Kisumu, la troisième plus grande ville du pays, et ayant grandi à Nairobi, connue pour sa scène musicale vibrante, Dyana mêle habilement rap et dancehall, un genre jamaïcain populaire en Afrique. Avec plus de 5,7 millions de vues sur YouTube et 1,1 million d'écoutes sur Spotify, "Set It" témoigne de l'attrait croissant pour les artistes locaux. Influencée par le groupe Wakadinali, pionnier du rap kenyan, Dyana n'hésite pas à repousser les limites :

"Mes paroles sont bizarres et racoleuses. Quand j'ai entendu leurs paroles [de Wakadinali], je me suis dit : d'accord, ils peuvent enfreindre cette règle, alors moi aussi !"

Dyana Cods affirme :

Au Nigeria, berceau de l'afrobeats, c'est Odumodublvck qui se démarque avec "Juju". Né à Lagos, la plus grande métropole d'Afrique avec plus de 20 millions d'habitants, et ayant grandi à Abuja, la capitale depuis 1991, cet artiste de 31 ans propose un nouveau genre baptisé "okporoko". Cette fusion unique s'inspire du grime londonien, de l'afrobeat de Fela Kuti et du R&B, illustrant la richesse des influences musicales en Afrique. Avec 1,7 million de vues sur YouTube et 10,9 millions d'écoutes sur Spotify, "Juju" démontre l'attrait grandissant pour les sonorités innovantes.

Enfin, en Afrique du Sud, c'est l'amapiano qui règne en maître. Ce sous-genre de house music, né dans les années 2010, est représenté par Bassie et son titre "Kwelanga 2.0". À seulement 21 ans, cette artiste collabore avec Tman Xpress et LeeMcKrazy, illustrant l'importance des collaborations dans la musique africaine contemporaine. Avec 1,6 million de vues sur YouTube et 6,4 millions d'écoutes sur Spotify, Bassie utilise sa musique comme vecteur d'expression :

"L'idée du clip était de mettre en lumière nos différentes luttes, à la fois dans l'industrie de la musique et dans la vie. Il n'y a pas toujours de fin heureuse, mais j'espère que ma musique donne de l'espoir aux gens."

Bassie explique au Daily Sun :

Ces artistes émergents témoignent de la vitalité de l'industrie musicale africaine, qui connaît une croissance rapide et attire l'attention internationale. Les réseaux sociaux et les plateformes de streaming comme Spotify, lancé en 2008, jouent un rôle crucial dans leur promotion et leur succès. À travers leurs chansons et leurs clips vidéo, devenus essentiels pour percer, ces musiciens africains continuent de repousser les frontières créatives, tout en abordant des thèmes qui résonnent avec leur public.