Lors des cérémonies du 11-novembre à Paris Michel Barnier et Emmanuel Macron ont affiché une unité de façade qui cache mal leurs divergences croissantes
Le nouveau premier-ministre (nommé en septembre dernier) sʼéloigne progressivement des positions économiques du président: son projet budgétaire pour 2025 remet en question deux piliers essentiels des “Macronomics“
- La stabilité fiscale des entreprises et ménages
- Les exonérations des charges patronales
Sur le plan économique un tournant a été pris: lʼEtat refait casquer les entreprises
Cette évolution surprend dʼautant plus que lors de sa nomination Barnier avait laissé entendre quʼil suivrait la ligne présidentielle. Les discussions avec Alexis Kohler secrétaire-général de lʼElysée semblaient confirmer cette approche – contrairement à dʼautres candidats comme Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve qui affichaient leur indépendance
Pourtant son passé politique notamment lors des primaires LR en 2021 suggérait un alignement avec les idées macro-économiques du président: retraite à 65 ans réduction des impôts de production et baisse des charges sociales. Cette apparente compatibilité avait dont rassuré lʼentourage présidentiel