Une mère défenseure de la laïcité face au procès de son fils à Paris
Le procès de lʼattentat contre Samuel Paty révèle un paradoxe troublant: une mère‚ formatrice en laïcité‚ témoigne pour son fils accusé de complicité. Les audiences montrent des liens complexes entre les accusés
Au tribunal de Paris cet automne les audiences du procès de lʼassassinat de Samuel Paty montrent un contraste saisissant. Fouzia N. vêtue dʼun tailleur bleu sʼest présentée à la barre comme référente laïcité et formatrice des valeurs républicaines; pourtant elle est aussi la mère dʼun des accusés principaux
Son fils Naïm Boudaoud jeune-homme de 22 ans fait face à une peine de prison à perpétuité pour complicité dʼassassinat terroriste. Sa mère dont la soeur est aumônier musulmane dans lʼarmée insiste sur lʼinnocence de son fils: elle décrit avec émotion les appels téléphoniques difficiles en prison
Le profil de Boudaoud ne correspond pas à celui dʼun extremiste: il pratique peu lʼislam et fréquentait une jeune-fille chrétienne. Né prématuré et complexé par son apparence il rencontre Abdoullakh Anzorov (le futur assassin) dans une salle de sport
La veille du drame il y a environ 4 ans Boudaoud conduit Anzorov à Rouen avec sa voiture; le groupe achète un couteau (soi-disant un cadeau pour un grand-père). Le jour fatal Anzorov envoie des messages menaçants: “tes mort“‚ “je vais tʼétrangler“ avant que Boudaoud ne le dépose près du collège