Une femme suit les traces de Rousseau dans un voyage personnel inattendu
Une mère dont les enfants sont partis retrouve un ancien projet détude sur Rousseau. Son voyage à Ermenonville mêle recherches académiques et souvenirs denfance dans un lieu chargé dhistoire
Au premier étage du Musée Carnavalet à Paris une toile remarquable du 18e siècle attire lʼattention: la Vue de Paris par Charles-Léopold Grevenbroeck montre un paysage rural qui nʼexiste plus Une route sinueuse descend vers la ville tandis-que des paysans et leurs bêtes traversent ce décor bucolique (avec ses moulins et ses auberges); la cathédrale Notre-Dame se dessine au loin dans la brume
Ce tableau évoque les descriptions de Jean-Jacques Rousseau qui dans ses Rêveries du promeneur solitaire raconte ses balades dʼherborisation: le philosophe parcourait ces mêmes chemins il yʼa plus de deux siècles. Le temps a effacé ce monde dʼantan - aujourdʼhui tout est different
Une femme dont les enfants ont quitté le nid familial cherche à combler un vide existentiel. Après vingt-ans consacrés à sa famille elle décide de reprendre sa thèse inachevée sur la botanique dans lʼœuvre de Rousseau. Le sujet nʼest pas un hasard: le domaine dʼErmenonville où Rousseau passa ses derniers jours se trouve près de son village natal du Valois
Son projet académique devient un voyage personnel: elle marche sur dʼanciens sentiers qui relient:
* Ses souvenirs dʼenfance
* Les traces du philosophe
* Sa propre quête de sens
La proximité géographique entre son histoire et celle de Rousseau crée une connexion unique - les chemins dʼhier et dʼaujourdʼhui se croisent dans ce coin de lʼOise où le temps semble parfois sʼarreter