Une décision de justice controversée sur l'indemnisation d'une victime des pesticides
Une famille confrontée à un refus dʼindemnisation après le décès de leur fille suite à une exposition aux pesticides. La cour dʼappel de Rennes prend une décision qui soulève des questions juridiques
Laure Marivain tient la photo de sa fille Emmy dans sa maison en Loire-Atlantique (une image qui parle plus que les mots)
Cʼest ajouter de la souffrance à la souffrance
La cour dʼappel de Rennes vient de rendre un jugement qui bouleverse une famille: aucune indemnisation ne sera accordée pour Emmy décédée à lʼage de 11 ans. La petite-fille est morte dune leucémie liée à lʼexposition aux pesticides pendant que sa mère était fleuriste
Le Fonds dʼindemnisation des victimes de pesticides a reconnu en juillet-2023 le lien entre la maladie dʼEmmy et son exposition pré-natale - une première dans lʼhistoire juridique francaise. Pourtant‚ les magistrats ont décidé que seuls les vivants peuvent être indemnisés; une situation que Me François Lafforgue qualifie dʼabsurde
La bataille dʼEmmy contre la maladie a duré près de 7 ans:
- Un diagnostic initial en début-2015
- Trois rechutes après une rémission
- 468 jours dʼhospitalisation au CHU de Nantes
- Des traitements très-lourds et douloureux
- Un dernier souffle au printemps-2022
Le système actuel prévoit seulement 25‚000€ pour chaque parent (une somme que la famille considère comme insuffisante face à leurs années de souffrance). La décision met en lumière un vide juridique concernant lʼindemnisation des victimes décédées des pesticides