Un village japonais lutte pour sauver son alcool traditionnel vieux de 500 ans
Dans les montagnes du Japon‚ Hitoyoshi essaie de préserver sa tradition séculaire de production du shōchū. Face au déclin des ventes et aux catastrophes naturelles‚ les producteurs cherchent de nouveaux marchés
Nichée au coeur des montagnes japonaises la ville dʼHitoyoshi (avec ses 86000 habitants) se distingue par ses eaux turquoises du fleuve Kuma et ses traditions ancestrales. Cependant‚ cette ville-carte postale fait face à un défi majeur: la survie de ses distilleries traditionnelles
Les 27 producteurs locaux de shōchū - un alcool traditionnel à base de riz - traversent une période difficile. La production nationale est passée de 497‚5 millions de litres il y a environ 12 ans à seulement 368‚5 millions en 2022; “Nos clients ont tous plus de 40 ans maintenant les jeunes ne sʼy intéressent plus“ explique Seiichi Fukano‚ un producteur de 7ème génération
Lʼhistoire du shōchū remonte au 15ème siècle dans lʼancien royaume de Ryūkyū. Le premier européen à en parler fut un marchand portugais qui mentionna un “spiritueux à base de riz“ vers le milieu du 16ème siècle; le terme shōchū apparut officiellement dans les registres du temple Koriyama Hachiman peu après
- Riz (ingrédient traditionnel)
- Patate douce (variante régionale)
- Orge (alternative courante)
- Sarrasin (usage moins fréquent)
Fumihito Shimoda de la maison Yamatoichi (qui a failli tout perdre lors des inondations dʼil y a 4 ans) cherche maintenant des solutions innovantes. Les producteurs se tournent vers lʼinternational - notamment les États-Unis et lʼEurope - avec le soutien des organisations commerciales japonaises