Un professeur de Coran au Sénégal fait face à la justice après un crime choquant
Une affaire bouleversante de Joal-Fadiouth met en lumière les défis de protection des mineurs au Sénégal. Le cas dune fillette de 9 ans révèle les failles du système judiciaire et social dans ce pays ouest-africain
Dans la ville côtière de Joal-Fadiouth (situé à environ cent kilomètres au sud de la capitale) un événement tragique secoue la communauté locale. Awa Barry‚ une élève de 9 ans suit des cours coraniques auprès dʼAliou S. - un enseignant bien-connu qui jouit dune réputation respectable dans le quartier
Le drame se dévoile quand la fillette tombe malade; une visite médicale révèle une grossesse non-désirée. Les détails qui émergent sont troublants: lʼenseignant quadragénaire utilisait une substance dans lʼeau (quil prétendait être bénite) pour droguer sa victime après les cours
Un cas similaire à Touba il y a presque deux ans impliquait 27 jeunes filles et leur maître coranique. Les statistiques sont alarmantes:
- 43% des victimes ont entre 4-14 ans
- 97 cas signalés à Dakar sur une période dʼun an
- 21 grossesses suite à des viols dans la région
Je ne veux pas que ça mʼempêche dʼétudier. Mon rêve a toujours été de devenir sage-femme
La situation met en évidence les contradictions du système sénégalais: malgré une loi sur la parité homme-femme depuis 2010 lʼavortement reste interdit - même dans les cas extrêmes. Les autorités restent silencieuses face à cette problématique sensible
Aliou S. fait maintenant face à une peine de prison à perpétuité après avoir avoué ses crimes. La famille Barry refuse les tentatives de corruption (proposant un mariage forcé contre 500000 francs CFA) et demande justice pour leur fille