Un procès inédit pour sauver la Seine: quand le fleuve devient partie civile
Un tribunal parisien met en scène un procès fictif où la Seine devient plaignante contre une entreprise polluante. Cette simulation juridique pose la question des droits de la nature dans notre système légal
Dans une mise-en-scène juridique au théâtre de la Concorde le 09/12/24‚ un procès pas-comme-les-autres se déroule: la Seine devient partie civile. Le tribunal composé de vrais professionnels du droit (dont les assesseurs et jurés) examine une affaire contre lʼentreprise “I Love Chimie“
La simulation prend un tournant sérieux quand Nicolas Mayer-Rossignol maire de Rouen évoque lʼincident de Lubrizol: “On rigole du nom de lʼentreprise fictive mais la réalité est bien différente“ – faisant référence à lʼincendie qui a marqué sa ville il y a 5 ans
Anne Hidalgo et Corinne Lepage défendent une approche novatrice: donner une personnalité juridique au fleuve. Cette idée (qui peut sembler étrange) permettrait une protection globale de la Seine; de sa source jusquʼà son embouchure. Le timing nʼest pas anodin: quelques mois après les JO où le fleuve était au centre de lʼattention
Le représentant du ministère public François Molins souligne les limites actuelles du droit environnemental: il faut un nouveau regard sur le vivant pour mieux protéger nos ressources naturelles. Les villes riveraines (Paris Rouen et Source-Seine) sʼunissent dans cette démarche inédite