Un prêtre vaudou haïtien brise les mythes d'Halloween au musée parisien
Au musée du quai Branly **Erol Josué** combat les clichés sur le vaudou haïtien à travers une expo-choc sur les zombies. Ce prêtre-artiste montre une autre face de cette religion traditionnelle
A lʼapproche dʼHalloween les stéréotypes du sorcier vaudou refont surface – une image qui offense Erol Josué véritable houngan (prêtre vaudou) haïtien. En tant que co-commissaire de lʼexpo “Zombis: La mort nʼest pas une fin?“ au musée du quai Branly (qui dure jusquau 02-16-25) il souhaite changer les regards
Le cinéma américain a créé des images-choc depuis près dʼun siècle; du film “White Zombie“ jusquà “La Porte des secrets“ en passant par “Angel Heart“. Ces oeuvres ont façonné une vision déformée qui présente Haïti comme une terre mystérieuse et effrayante
Le vaudou est très ouvert
Dans un café parisien Josué apparaît élégant – vêtu dun ensemble rouge-carmin (incluant un petit chapeau carré) qui contraste avec son image de scène plus flamboyante. Car ce prêtre est aussi un artiste-performer qui mélange électro et traditions vaudou
Né à Port-au-Prince yʼa environ 50 ans Josué vient dune lignée de pratiquants: sa arrière-grand-mère mambo (prêtresse) lui a transmis les secrets des plantes et de la médecine traditionnelle. En Haïti le vaudou fait partie du quotidien comme les fêtes chrétiennes en France; mais tout le monde ne devient pas houngan