Un nouveau plan controversé pour les congés maladie des soignants français
Le gouvernement français modifie les règles des arrêts maladie pour les agents publics hospitaliers. Le plan prévoit des réductions significatives des indemnités et suscite de vives réactions
Dans un contexte post-pandémique le ministre de la fonction publique Guillaume Kasbarian a présenté lʼan dernier un plan qui change les règles dʼindemnisation des arrêts-maladie pour plus de 1‚2 millions dʼagents hospitaliers
La réforme prévoit des modifications majeures: un délai de carence étendu à 3 jours (contre 1 jour actuellement); une baisse des indemnités à 90% du salaire après ce délai. Ces changements visent à réduire lʼécart entre le secteur public et privé
Les syndicats dont la CGT Santé et action sociale sʼopposent fermement à ces mesures quʼils considèrent comme contre-productives dans un secteur qui peine déjà à recruter. Le timing de cette annonce — après la crise du Covid — est particulièrement mal-reçu
Les statistiques montrent une situation complexe: les absences dans le secteur hospitalier public atteignaient:
- 18‚1 jours par personne en moyenne en 2022
- 10 jours annuels avant la pandémie
- 8 jours dans le privé pour la même période
Les dernières données de la Fédération hospitalière (basées sur 311 établissements) indiquent un taux dʼabsentéisme de 9‚5% en 2023; une amélioration par rapport au pic de 11‚1% en 2022 mais toujours au-dessus des 8‚9% dʼavant-crise
Les médecins qui ne font pas partie de la fonction publique hospitalière présentent un taux dʼabsence bien plus faible — environ 3% (un chiffre qui reste stable dans la plupart des établissements)