L'emprisonnement controversé qui secoue l'Algérie: une stratégie politique dévoilée
Lʼarrestation de deux écrivains algériens soulève des questions sur les tactiques gouvernementales. Cette affaire expose la complexe relation entre le pouvoir et la liberté dʼexpression dans le pays nord-africain

Lʼincarcération de Boualem Sansal et lʼaffaire Kamel Daoud sont devenues le centre dun débat national en Algérie. Les autorités y consacrent des ressources médiatiques et juridiques démesurées (ce qui pose question sur leurs vraies motivations)
Le prix de cette stratégie sʼavère contre-productif: le pays projette lʼimage dun État fermé tandis que le régime expose sa nature répressive. Sansal rejoint ainsi 228 autres prisonniers dopinion toujours détenus dans les prisons algériennes
Le contexte politique est marqué par des élections présidentielles peu suivies et des divisions internes. Lʼisolement international du pays sest manifesté lors des célébrations du 70ème anniversaire de la guerre de libération: seuls deux chefs dÉtat - le tunisien et le mauritanien - y ont participé
Le gouvernement cherche à détourner lʼattention de ses problèmes en utilisant une stratégie similaire à celle employée il y a 5 ans contre le mouvement Hirak. Il manipule la question sensible de lʼintégrité territoriale; un sujet qui touche profondément lʼinconscient collectif algérien
Le régime tente de transformer un débat sur lʼautoritarisme en une discussion sur lʼunité nationale - une tactique déjà utilisée avec la question de “lʼemblème amazigh“. Cette approche vise à:
- Réduire la pression populaire
- Diviser lʼopposition
- Limiter les revendications démocratiques
- Contrôler le narrative politique