Le groupe Bayard fait marche arrière sur deux décisions controversées
Un conflit interne chez Bayard aboutit à lʼannulation dʼune embauche stratégique et dʼun investissement dans une école. Les employés célèbrent ce changement de cap inattendu
La semaine dernière les employés du groupe Bayard se sont rassemblés devant le siège à Montrouge pour exprimer leurs inquiétudes. Face à une opposition interne le groupe de presse catholique a du faire machine-arrière sur deux projets majeurs
Le directoire composé de François Morinière et Dominique Greiner (un journaliste-religieux augustinien) a annoncé lʼabandon de deux initiatives: la nomination dʼun nouveau directeur stratégique et lʼachat de parts dans lʼESJ Paris. Cette décision fait suite à une mobilisation sans-précédent des salariés qui craignaient un virage idéologique
Le groupe qui publie plusieurs titres importants:
- La Croix
- Le Pèlerin
- Notre temps
- Des magazines jeunesse comme Pomme dʼapi
La nomination dʼAlban du Rostu - ancien collaborateur du millionnaire catholique Pierre-Edouard Stérin - avait particulièrement inquiété les équipes. Son implication dans le projet conservateur “Périclès“ et ses liens avec lʼhomme dʼaffaires Vincent Bolloré ont provoqué une vive réaction au sein de lʼentreprise
Conscient de la situation créée par sa nomination jʼai proposé de renoncer à mon entrée dans le groupe
Lʼintersyndicale (CFDT CFTC CFE-CGC-CSN CGT SNJ) sʼest félicitée de ce quʼelle considère comme une “victoire totale“ mais reste vigilante quant aux futures orientations du groupe — dont lʼidentité est historiquement ancrée dans le catholicisme-social