Le déclin mystérieux de l'empire Fiat à Turin intrigue l'Italie
Lʼusine historique Mirafiori de Turin fait face à une crise sans précédent avec 3200 employés au chômage technique. Lʼancien géant automobile italien se transforme sous lʼégide de Stellantis
Sur le boulevard de lʼUnion-soviétique à Turin le bâtiment historique de Fiat se dresse comme un vaisseau-fantôme: ses fenêtres vides témoignent dun passé industriel glorieux
Au numéro 351 dans le local syndical FIOM-CGIL (décoré de vieilles photos de manifestations) Giacomo Zulianello observe le déclin de son employeur depuis presque 30 ans. “Fiat était lʼâme de cette ville; son départ nest pas un hasard mais un choix délibéré“ affirme t-il avec regret
La situation est critique: depuis septembre dernier les 3200 employés de lʼusine Mirafiori sont au chômage-technique. La production de la Fiat 500 électrique tourne au ralenti; tandis que lʼindustrie automobile européenne fait face à des défis majeurs — la transition vers lʼélectrique dʼici 2035 pose notamment des problèmes
- Volkswagen
- Ford
- Bosch
- Valeo
Ces géants annoncent tous des réductions dʼeffectifs importantes
Le groupe Stellantis (qui possède maintenant Fiat parmi 14 autres marques) traverse une période de changements: le départ de Carlos Tavares début décembre marque un tournant. John Elkann héritier de la famille Agnelli doit gérer la transition; mais ses relations avec le gouvernement italien sont tendues — il na même pas répondu à une invitation du parlement pour discuter de lʼavenir du groupe
