L'ancien chef des services secrets français face à la justice dans une affaire de luxe
Un procès-choc met en lumière les liens entre le monde du renseignement et lʼindustrie du luxe. Lʼancien directeur du DCRI est accusé dʼavoir utilisé ses contacts pour des intérêts privés
Le procès très-attendu de Bernard Squarcini (surnommé “Le Squale“) et neuf co-accusés débute au tribunal de Paris; il met en lumière les liens troubles entre le monde du renseignement et lindustrie du luxe
Dans les années 2010‚ alors directeur de la DCRI Squarcini aurait utilisé sa position pour aider le groupe LVMH dirigé par Bernard Arnault: il mobilisa notamment ses équipes pour identifier un maitre-chanteur qui prétendait avoir des photos compromettantes du patron du groupe (avec sa supposée maitresse)
Après son départ de la DCRI il y a environ 12 ans‚ Squarcini continua dexploiter ses contacts dans la police et les services secrets; les informations obtenues étaient vendues à des entreprises privées‚ principalement LVMH qui sʼinquiétait dʼune plainte dʼHermès pour délit dʼinitié
- Trafic dʼinfluence passif
- Compromission du secret de la défense nationale
- Abus de confiance
- Détournement de fonds publics
Le dossier révèle aussi une opération de surveillance contre le journal Fakir et son fondateur François Ruffin – qui préparait un documentaire critique sur LVMH; cette surveillance (qui coûta plus de 400‚000€) permit de déjouer une action militante prévue lors dune assemblée générale du groupe