La Turquie retire trois maires kurdes, une décision qui soulève des questions
Le gouvernement turc a démis trois maires pro-kurdes de leurs fonctions dans le sud-est du pays. Cette action survient peu après des promesses dʼouverture envers la communauté kurde
Le ministère de lʼIntérieur turc vient dʼannoncer une décision-choc: trois maires pro-kurdes sont retirés de leurs postes dans le sud-est du pays. Les villes de Mardin‚ Batman et Halfeti (situées dans une région à majorité kurde) sont maintenant sous le contrôle dʼadministrateurs dʼétat
Ahmet Türk‚ figure-clé du mouvement kurde et maire de Mardin âgé de 82 printemps‚ se retrouve encore une fois dans la tourmente — une situation quʼil connaît bien depuis ses précédents mandats. Le gouvernement lʼaccuse dʼavoir des liens avec le PKK (un groupe qui mène des actions contre lʼétat depuis les années 80)
Ne jamais abandonner; Nous ne reculerons pas dans la lutte pour la démocratie la paix et la liberté
Ces changements arrivent dans un contexte particulier: il y a environ 8 mois les élections locales avaient donné une large victoire à lʼopposition. Le parti DEM dénonce un “coup dʼétat“ et une attaque contre les droits démocratiques des Kurdes
La situation est dʼautant plus complexe quʼun maire dʼarrondissement dʼIstanbul‚ Ahmet Özler‚ a été arrêté récemment pour des accusations similaires. Le CHP et le DEM se sont unis pour protester contre cette arrestation quʼils considèrent sans fondement
Un paradoxe apparaît: ces destitutions surviennent alors que le président turc parlait dʼune ouverture vers la communauté kurde. Cette contradiction est dʼautant plus visible après lʼattentat dʼoctobre dernier près dʼAnkara‚ revendiqué par le PKK