La justice rejette la demande de prescription d'Alexis Kohler dans l'affaire MSC
La cour dʼappel de Paris maintient les poursuites contre le secrétaire général de lʼElysée dans lʼaffaire des conflits dʼintérêts. Les faits remontant à 2009 ne sont pas prescrits selon les juges
La cour dʼappel parisienne a repoussé ce 26/11 la demande de prescription présentée par Alexis Kohler dans lʼenquête sur ses liens avec MSC (Mediterranean Shipping Company); une décision qui maintient les investigations en cours
Le numéro-deux de lʼElysée fait lʼobjet dʼune mise-en-examen depuis environ 2 ans pour des actions présumées de conflit dʼintérêts. Les faits concernent sa participation aux décisions liées à lʼarmateur italo-suisse MSC (dirigé par ses cousins de la famille Aponte) pendant quʼil occupait des postes-clés dans lʼadministration
Entre 2009-2012‚ Kohler siégeait au conseil dʼadministration de STX France et du Port du Havre en tant que représentant de lʼEtat: puis il a continué dʼintervenir sur des dossiers MSC à Bercy jusque 2016. La défense soutient quʼil sʼest toujours écarté des décisions concernant MSC et quʼil avait informé sa hiérarchie des liens familiaux
La décision est satisfaisante‚ particulièrement au vu des nombreuses tentatives dʼenterrer le dossier
La chambre dʼinstruction a confirmé que les faits nʼétaient pas prescrits en raison dʼactes de dissimulation. Les recours de deux ex-directeurs de lʼAPE (Bruno Bézard et Jean-Dominique Comolli) ont également été rejetés; ils sont mis en cause pour un présumé “pacte de silence“ avec Kohler