La Cour des comptes critique le système d'épargne-retraite français
Un rapport officiel met en lumière les limites du plan épargne-retraite introduit en 2019. Le dispositif coûteux profite principalement aux contribuables aisés malgré son objectif initial de préparation à la retraite
La Cour des comptes vient de publier son analyse du plan épargne-retraite (PER) qui soulève des questions sur lʼefficacité du système. Le rapport dont le titre évoque un “dispositif coûteux aux objectifs à clarifier“ met en avant plusieurs points-clés
Le premier constat montre que la loi PACTE a donné un nouveau souffle à lʼépargne-retraite (après une période difficile dans les années 2010); toutefois son impact reste modéré. LʼÉtat dépense environ 1‚8 milliard dʼeuros par an en avantages fiscaux alors que seulement 13% des salariés ont un PER dʼentreprise et 10% un plan individuel
Le rapport sʼinquiète de la distribution du dispositif dans la population: les bénéficiaires sont majoritairement des personnes à hauts-revenus et des épargnants plus âgés. Les mécanismes fiscaux (comme le report du plafond de déduction sur 3 ans ou le partage entre conjoints) créent des opportunités dʼoptimisation importantes pour les contribuables les plus aisés
La Cour des comptes considère que le PER fonctionne davantage comme un produit dʼinvestissement que comme un véritable outil de préparation à la retraite; elle recommande donc de revoir le système pour éviter les abus qui détournent le dispositif de son objectif initial