Carlos Tavares quitte Stellantis: le géant de l'auto dans la tourmente
Le PDG de Stellantis a quitté ses fonctions de façon inattendue après une période difficile. Sa gestion centralisée et son obsession pour la rentabilité ont finalement eu raison de son mandat
Dans un revirement inattendu ce premier décembre‚ Carlos Tavares a quitté son poste de directeur général de Stellantis: le conseil dʼadministration la poussé vers la sortie
Le parcours de Tavares chez Stellantis était marqué par des succès notables. Il y a environ dix ans il a redressé PSA Peugeot-Citroën‚ puis a orchestré lʼacquisition dʼOpel (qui appartenait à General Motors) et enfin la mega-fusion avec Fiat-Chrysler il y a trois ans
Les derniers mois ont révélé des failles dans sa stratégie ultra-centralisée; ses décisions ont affecté lʼentreprise de plusieurs façons:
- Des prix trop élevés qui ont fait fuir les clients
- Une baisse significative des parts de marché
- Une accumulation problématique des stocks
- Des relations compliquées avec les concessionnaires
Le président du groupe John Elkann (héritier de la famille Agnelli) a pris lʼinitiative de ce changement – une décision dʼautant plus surprenante quʼaucun successeur nʼest encore nommé. La situation financière sʼest détériorée rapidement: les marges exceptionnelles des années précédentes ont masqué des problèmes structurels profonds
La nomination dʼune directrice financière peu expérimentée et lʼécartement des cadres américains de Chrysler ont créé un climat de méfiance au sein du groupe. Le style de management sans partage de Tavares – qui se vantait dʼavoir un contrôle absolu – a fini par isoler lʼentreprise de son eco-système